Lei Jun, le PDG de Xiaomi, est-il trop optimiste ? Ce dernier a dû se résoudre, dans la nuit, à annoncer que son groupe n'avait vendu « que » 70 millions de smartphones, soit trente de moins qu'espérés en début d"année.
Le coup est d'autant plus dur que son grand rival Huawei a, dans le même temps, déclaré avoir écoulé 108 millions d'unités, avec un gain de près de 50% par rapport à 2014, contre seulement 15% pour Xiaomi. Un échec pour la marque, notamment vis à vis de la communication envers les investisseurs, qui ont fondé de grands espoirs dans cette entreprise. Xiaomi a en effet procédé à une levée de fonds importante de 1,1 milliards de dollars il y a tout juste un an, valorisant l'entreprise à hauteur de 45 milliards de dollars.
Pour sa défense, Xiaomi ne joue pas tout à fait à armes égales avec son rival. Plus jeune que ce dernier, la marque ne bénéficie pas d'un portefeuille de brevets aussi bien garni. Résultat : alors que Huawei peut s'exporter, le développement à l'international de Xiaomi tarde à se mettre en place. La marque est pour le moment cantonnée à la Chine, où elle réalise la plus grosse partie de ses ventes, et n'a pas accès à des marchés porteurs comme ceux de l'Inde ou du Brésil.
Enfin, il a manqué au constructeur un flagship cette année, qui aurait pu lui permettre d'engranger des ventes supplémentaires. Le Mi 5, dont l'annonce devrait être faite durant le prochain MWC, devrait donner un coup de pouces à Xiaomi.
Un smartphone qui fait l'objet de différentes rumeurs ces derniers jours : doté d'un écran WQHD de 5,2 pouces, il embarquerait un processeur Snapdragon 820, 4 Go de RAM et au moins 16 Go de mémoire flash. Côté photo, il pourrait compter sur deux capteurs de 8 et 16 mégapixels, le tout alimenté par une batterie de 3 600 mAh.