Sous le feu des projecteurs de la presse mondiale, le cabinet d'avocat panaméen Mossack Fonseca, au centre de l'enquête Panama Papers, a décidé de porter plainte pour piratage informatique. Interrogé par l'AFP, le fondateur et directeur du cabinet, Ramon Fonseca Mora, a déclaré : « Nous avons un rapport technique qui dit que nous avons été piratés à partir de serveurs étrangers » et dit avoir « déposé plainte auprès du parquet ».
Coordonnée par le Consortium international des journalistes d'investigation, l'enquête a fédéré plus d'une centaine de médias dans 76 pays, qui ont pu mettre la main sur 11,5 millions de documents (e-mails, extraits de compte en banque...). Une somme d'informations divisée en deux jeux de données et envoyées à la presse par le lanceur d'alerte anonyme John Doe. Des données ensuite analysées par l'outil français de big data Linkurious.
Alors que la presse se focalise sur le contenu de ces documents, qui révèlent au fil de leur égrainement des pratiques d'optimisation et d'évasion fiscale de célébrités (hommes d'État, grands patrons, sportifs vedettes...), Ramon Fonseca Mora déplore que « personne ne parle du piratage » du cabinet, selon lui, « le seul crime qui a été commis », et que « le monde est déjà en train d'accepter que la vie privée n'est pas un droit de l'homme ».
Ramon Fonseca Mora, fondateur et dirigeant du cabinet Mossack Fonseca.
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