La mémoire Flash se démocratise aussi en entreprise et la plupart des spécialistes du secteur tentent logiquement de faire percer leurs SSD dans l'univers des serveurs. Pour améliorer l'attractivité de son offre, Sandisk a choisi de s'allier à Marvell pour être en mesure de commercialiser des micro-serveurs de stockage autonomes, peu gourmands en énergie et permettant de tirer parti des avantages de la mémoire Flash, qu'il s'agisse des débits purs pour le transfert de données ou de la capacité à traiter de nombreuses instructions simultanées. Les deux américains ont annoncé lundi la mise en place d'un programme de développement conjoint, qui associera les systèmes intégrés de Marvell aux SSD de Sandisk.
La plateforme reposera sur les processeurs tout-en-un Armada XP, qui combinent jusqu'à 4 coeurs ARM v7 cadencés à 1,7 GHz et sont susceptibles de gérer jusqu'à 64 Go de mémoire vive (DDR2 ou DDR3) avec correction d'erreurs. Viendront s'y greffer les SSD X100 de Sandisk sur interfaces SATA, déclinés au format 2,5 pouces ou sous forme de modules mSATA pour les systèmes qui demanderont une intégration plus poussée. Autorisant jusqu'à 512 Go (256 Go en mSATA), les X100 promettent des débits théoriques de l'ordre de 500 Mo/s en lecture et 430 Mo/s en écriture, avec un maximum de 76 000 IOPS en lecture et 43 000 IOPS en écriture. Marvell, qui cherche à imposer ses SoC dans l'univers des serveurs dédiés au stockage, et Sandisk, qui lui veut placer ses SSD, voient dans cette alliance l'opportunité de créer une plateforme de référence à même d'illustrer les bénéfices de micro-serveurs combinant ARM et mémoire Flash.