Crédit : Koshiro K / Shutterstock.com
Crédit : Koshiro K / Shutterstock.com

Le secteur de la tech exécute un lobbying intense auprès des instances européennes pour tenter d'influencer les décisions des responsables. Il est même le grand champion à cet égard.

Les géants mondiaux de la tech dépensent des fortunes en lobbying auprès de l'Union européenne. Un rapport publié par les organismes Corporate Europe Observatory et Lobby Control ce 31 août 2021 nous apprend qu'il s'agit même de l'industrie la plus dépensière en la matière.

Google, Facebook et Microsoft médaillés olympiques du lobbying

Avec 97 millions d'euros dépensés par an, les entreprises tech devancent ainsi les sociétés pétrolières, pharmaceutiques, financières et les industriels chimiques pour faire entendre leur voix par les instances européennes.

Google investit le plus d'argent dans cette activité, débloquant des fonds annuels de 5,8 millions d'euros. Facebook et Microsoft complètent le podium avec respectivement 5,5 et 5,3 millions d'euros. Plus loin, on retrouve Apple, Huawei, Amazon, Intel, IBM, Qualcomm et Vodafone pour compléter le Top 10.

Chez les entreprises françaises, la première citée par le rapport est Orange, qui culmine à 1,25 million d'euros, autant que Cisco et plus que Netflix, Uber, Spotify ou Airbnb.

Crédit : Corporate Europe Observatory et LobbyControl
Crédit : Corporate Europe Observatory et LobbyControl

Un vaste réseau de lobbying, dont la plus grande partie est immergée

Au total, ce sont 612 sociétés liées à la tech qui ont recours aux services de pas moins de 1 500 lobbyistes chaque année. Tous les jours, 140 d'entre eux entrent en contact avec les institutions européennes pour donner du poids aux intérêts des dix multinationales les plus actives.

« Ces gigantesques budgets de lobbying ont un impact significatif sur les décideurs politiques de l'UE », souligne le rapport. Pour arriver à leurs fins, les grands groupes technologiques ne font pas seulement du lobbying en leur nom propre, mais créent et financent aussi des groupes de pression, des consultants, des cabinets d'avocats, voire des groupes de réflexion derrière lesquels ils peuvent se cacher pour tenter de dissimuler qu'ils tirent les ficelles en coulisses.