© Adobe Stock
© Adobe Stock

Les deux services en ligne exhortent le Congrès américain à adopter une loi visant à réguler les pratiques des géants du Web.

Les GAFAM ont aujourd'hui une influence considérable sur nos usages du Web et utilisent cet avantage pour en tirer un maximum de profits.

Un projet de loi visant à empêcher les GAFAM de favoriser leurs services en ligne

Quelques parlementaires américains ont pris le sujet à bout de bras et ont rédigé un projet de loi baptisé American Innovation and Choice Online Act (AICO) qui vise à mieux encadrer les pratiques des géants du Web et les empêcher de créer des monopoles dans leurs différents domaines d'activité.

Dans le détail, le projet de loi AICO interdirait à des plateformes comme Google ou Amazon de favoriser leurs propres services au détriment de solutions concurrentes et d'utiliser les données en leur possession pour se donner un avantage par rapport à leurs compétiteurs.

L'AICO va plus loin en renforçant les moyens alloués aux organismes de régulation du Département de la justice ainsi que de la puissante Federal Trade Commission (FTC) afin de faire respecter la nouvelle législation, si elle est finalement adoptée.

Un projet soutenu par de nombreux acteurs de la tech, mais dont l'examen au Congrès patine

De nombreux acteurs de la tech font en tout cas pression pour que le Congrès valide l'AICO dans les plus brefs délais. Pas moins de 12 entreprises, donc DuckDuckGo ou Proton ont envoyé un courrier commun aux législateurs afin de faire valoir leurs arguments en faveur de ce nouveau texte de loi.

Selon eux, l'AICO permettrait de stimuler sensiblement la concurrence entre les géants du Web et leurs compétiteurs de plus petite taille. Cette régulation permettrait également de mieux respecter la vie privée des utilisateurs. « La politique de concurrence peut ne pas résoudre tous nos défis en matière de confidentialité des données, mais c'est sûrement un bon début, c'est pourquoi les législateurs doivent adopter l'American Innovation and Choice Online Act », indique ainsi Andy Yen, Président et fondateur de Proton.

« Des entreprises comme Google et Facebook ont abusé de leurs positions de pouvoir, enfermant les utilisateurs dans une surveillance sans fin et rendant difficile le passage à des alternatives plus privées », complète Gabriel Weinberg, P.-D.G. de DuckDuckGo.

Le vote de l'AICO semble pourtant compromis à court terme. Alors que ce dernier devait se tenir durant l'été, il a été repoussé à l'automne. Mais le projet de loi, porté par des députés démocrates, devra avoir l'aval du Sénat, à moitié composé d'élus républicains. Le Congrès risque de manquer de temps pour l'examen du texte, compte tenu notamment les élections de mi-mandat qui se tiennent en novembre prochain.

Source : The Verge