Malgré une position relativement mitigée sur le Stop Online Piracy Act, la BSA vient de perdre un de ses soutiens. En effet, l'éditeur de sécurité Kaspersky a indiqué qu'il comptait quitter l'alliance mondiale.
L'éditeur nous précise : « Kaspersky Lab est conscient de la controverse et des débats portant sur le SOPA. La société est parfois mentionnée comme faisant partie des discussions en tant que membre de la BSA, qui supporte l'initiative. Nous tenons donc à clarifier les choses. La société ne participe à aucune discussion dans l'élaboration du projet de loi et n'encourage pas le texte. De plus, la société estime que la SOPA peut être, en l'état actuel, contre-productive pour l'intérêt public. C'est pourquoi nous avons décidé de mettre un terme à notre adhésion à la BSA à la date du 1er janvier 2012 ».
Pour rappel, un projet de loi baptisé SOPA est actuellement en discussion aux Etats-Unis. Il prévoit notamment d'élargir les réquisitions d'ayants droit à l'encontre des moteurs de recherche. Ces derniers devront donc supprimer de leurs résultats les sites qui proposent des contenus sans autorisation et les FAI seront amenés à interdire l'accès de ces sites à leurs abonnés. Enfin, la SOPA prévoit de permettre aux ayants droits ainsi qu'à des sociétés tierces de demander aux annonceurs publicitaires, aux sociétés de paiement de bloquer ledit site s'il est suspecté de mettre en ligne des contenus sans aucune permission.
Le mois dernier la BSA avait critiqué mollement le projet de loi mais avait indiqué qu'elle restait toutefois attachée au texte. Précisément, l'organisation avait expliqué qu'elle souhaitait simplement apporter quelques garde-fous à la loi. Une position attentiste que vient donc de sanctionner l'éditeur de sécurité.