Ce texte (.pdf) actuellement en discussion prévoit notamment d'élargir ces réquisitions à l'encontre des moteurs de recherche qui devront supprimer de leurs résultats les sites en question, mais également aux FAI qui seront amenés à interdire l'accès de ces sites à leurs abonnés. Enfin, la SOPA prévoit de permettre aux ayants droits ainsi qu'à des sociétés tierces de demander aux annonceurs publicitaires, aux sociétés de paiement de bloquer ledit site s'il est suspecté de mettre en ligne des contenus sans aucune permission.
L'étape judiciaire serait ainsi mise en échec puisque le détenteur d'un droit serait en mesure de demander à Google par exemple de bloquer l'ensemble des publicités (Google Ads) en cas de suspicion. De même, un compte Paypal pourrait être ainsi rendu inaccessible.
Ce durcissement des règles de lutte contre le téléchargement illégal pourrait même avoir des conséquences en dehors du territoire des Etats-Unis. En effet, le texte prévoit une définition large de « l'adresse IP domestique ». Par exemple, un site hébergé en France mais enregistré en .com chez une société d'enregistrement américaine tomberait sous le coup de cette législation. Cette dernière condition suffirait à considérer l'IP de ce site comme « domestique ».
Des firmes comme Google, Yahoo, eBay ou bien encore l'Electronic Frontier Foundation (EFF) ont déjà montré leur opposition au texte de loi. Certaines d'entre elles ont même menacé d'arrêter leur représentation au sein de la Chambre américaine du commerce. De son côté, la Commission américaine devrait communiquer dès demain le résultat de son vote.