Désormais implémentés sur l’App Store, les labels de confidentialité permettent d’en apprendre plus, et en un coup d’œil, sur les données collectées par nos applications préférées. L’occasion de se pencher sur le cas des messageries les plus populaires pour en constater l’appétit en matière de données personnelles.
Le média américain Forbes s’est amusé à comparer les messageries Signal, iMessage, WhatsApp et Facebook Messenger pour en faire émerger les différences. Sans grande surprise, c’est bien cette dernière qui se veut la plus gourmande avec les données de ses utilisateurs.
Synthétiser les données collectées et expliciter leur usage
La nouvelle politique d’Apple en matière de confidentialité oblige les éditeurs d’applications à lister quelles données ils collectent sur leurs utilisateurs, mais aussi à les catégoriser. Sont-elles génériques ? Peuvent-elle être liées à l’identité de l’utilisateur ? Quel usage en est fait par l’éditeur et ses partenaires ?
Autant de questions dont on trouve habituellement la réponse dans les (incompréhensibles) politiques de confidentialité disponibles sur le site respectif de chaque application, mais qui se voient ici synthétisées dans l’App Store. Une nouvelle pratique qui ne plait pas du tout à Facebook d’ailleurs qui, le mois dernier, s’était insurgé contre Apple sous prétexte qu’elle handicaperait le développement des petits commerces.
À la lecture du comparatif dressé par Forbes, on comprend pourquoi Facebook voit d’un mauvais œil cette fiche de synthèse. Il n’y a pas photo : Messenger est de très loin l’application de messagerie la plus invasive pour la vie privée.
Messenger récupère plus de 160 points de données
Mis bout à bout, ce sont pas moins de 160 points de données auxquels s’intéresse Facebook Messenger. De l’historique d’achat à votre localisation « précise », en passant par les données relatives à la santé et au sport, et bien entendu vos photos et vidéos.
En comparaison, WhatsApp fait presque figure de petit joueur avec ses 16 points de données « seulement ». Rappelons toutefois que l’application est destinée à être intégrée toujours plus profondément dans l’écosystème Facebook. Depuis deux jours, les utilisateurs de WhatsApp commencent à recevoir une notification leur intimant d’accepter les nouvelles clauses de la politique de confidentialité, sous peine de perdre l’accès à leur compte dès le 8 février prochain. De nouvelles conditions qui autorisent Facebook à accéder à toutes les données déjà agrégées par WhatsApp au sujet de ses utilisateurs.
Enfin, iMessage ne s’intéresse quant à lui qu’à quatre points de données (dont l’historique de recherches nous apparaît comme le plus gênant). Encore loin derrière un Signal qui, en plus d’être une application open-source, ne collecte strictement rien sur ses utilisateurs à part leur numéro de téléphone (requis pour créer un compte).
Source : 9to5Mac