La célèbre application de rencontres Tinder a annoncé récemment la mise en place d'un bouton d'urgence pour aider à lutter contre les agressions.
Or, ce bouton, qui nécessite une géolocalisation de la personne, est susceptible de communiquer des données personnelles à des tiers.
Un service de police en échange de données
Ce service de mise en relation avec les forces de l'ordre est gratuit, mais il nécessite de télécharger, en plus de Tinder, une autre application appelée Noonlight. Celle-ci permettra aux utilisateurs d'indiquer à l'avance le lieu et la date de leur rendez-vous. Comme beaucoup de logiciels basés sur ce modèle économique, l'application se rémunère via des partenariats avec des sociétés spécialisées dans l'exploitation de données personnelles des utilisateurs et la publicité ciblée. Dans le cas présent, Noonlight compte Facebook et YouTube parmi ses partenaires publicitaires.Journée de la protection des données : le point sur les sources de danger et les mesures de sécurité
Gizmodo, qui a repéré les partenaires de Noonlight, mentionne également Branch et Braze, deux applications spécialisées dans le ciblage publicitaire, et Kochava, qui se focalise sur des analyses d'audience.
Le P.-D.G. de Noonlight, Nick Droege a répondu que ces partenariats n'impliquaient pas de ventes de données personnelles et avaient seulement vocation à améliorer les services des plateformes (notamment de comptes utilisateurs et de messagerie). D'après le dirigeant, si des données sont transmises (même sans contreparties financières), elles ne permettent pas l'identification des personnes.
À noter que tant que ses utilisateurs lui donnent un consentement éclairé, Tinder, qui a déjà lancé sa « traveler alert » en juillet dernier, ne peut pas être blâmé pour ce partage de données.
Source : Gizmodo