Neuralink : Musk annonce que la start-up est prête à tester sa technologie sur des humains

Yvonne Gangloff
Publié le 17 juillet 2019 à 14h23
Neuralink
© Neuralink

Ce mercredi matin, avec près d'une heure de retard, Elon Musk a pris la parole pour lancer la présentation des avancées de Neuralink. Sa quatrième start-up pourrait faire son premier test clinique sur humain d'ici 2020.

Quelques années après sa création donc, l'heure est venue pour Neuralink de présenter des avancées, et notamment des connectiques intégrés au cerveau qui pourraient permettre l'interactivité entre le cerveau et la machine. Des informations quant au robot qui sera chargé d'effectuer l'installation du mécanisme ont aussi été dévoilées.

Les premiers humains équipés pourraient être des personnes paralysées

Neuralink est la quatrième start-up appartenant à Elon Musk, elle a été lancée en 2016. Elle a pour objectif d'établir une connexion entre le cerveau humain et une machine, de type ordinateur par exemple.

Grâce à cette présentation, on sait désormais qu'aujourd'hui, Neuralink est prête à tester sa technologie sur des humains. Plus précisément, elle envisage de réaliser son premier essai clinique dès le second trimestre de 2020.

Toujours est-il qu'en amont, la start-up doit obtenir les autorisations de la US Food and Drug Administration mais aussi réussir à convaincre ses futurs patients.

Notons que Neuralink souhaite dans un premier temps mettre sa technologie au service de la santé : les profils « privilégiées » seraient de fait des personnes atteintes de paralysie, dans le but de leur permettre d'utiliser des objets connectés.

Des liaisons plus fines que les cheveux et un robot chirurgien

Au niveau de la conception, l'entreprise a dévoilé des « fils » plus fins que des cheveux. Si un cheveu humain mesure 50 à 100 µm, une connexion Neuralink aurait une largeur de 4 à 6 µm. Ces fils sont dits « flexibles » et vont servir à la liaison entre l'électrode et l'ordinateur. Un ensemble de fils permettra d'ailleurs de faire passer un plus grand nombre de données d'un endroit à un autre.

Neuralink
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On apprend en outre qu'ils seront mis en place par un robot. Plus précisément un robot de neurochirurgie, qui a été présenté lors de l'événement, et qui va permettre d'éviter de toucher et d'endommager le cerveau lors de l'installation du mécanisme. Quatre trous de 8 mm chacun seront nécessaires pour l'installation de l'interface ; puis le robot ajoutera six fils en une minute. Avec un lot de six fils, 192 électrodes seront intégrées.

Le cerveau traitant ces liaisons comme des éléments extérieurs et s'en protégeant via la formation de tissus, Neuralink a conçu une puce personnalisée pour lire, nettoyer et amplifier les signaux transitant dans les liaisons Neuralink.
Neuralink
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Les tests sur les animaux sont concluants... mais n'assurent pas une réussite sur les humains

Pas moins de 19 tests ont été effectué sur des animaux, des rats en particulier, et tous ont été menés avec succès.

Le fil relié à un port USB-C dans la tête du rat transmettait effectivement « les pensées » de l'animal à un ordinateur.

Si l'on compare ce qui a déjà été réalisé, notamment avec les capteurs, la technologie proposée par Neuralink serait dix fois plus performante ; si l'on en croit les résultats obtenus lors des tests par des logiciels qui ont collecté, puis analysé l'activité cérébrale des animaux.

Reste désormais à attendre 2020, pour que la start-up obtienne toutes les autorisations et que le premier humain soit équipé. Si tout se passe bien, cela pourrait permettre au patient de saisir un texte ou décider d'une action sur son téléphone, ou son ordinateur, juste en y pensant.


Source : Neuralink Livestream
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Commentaires (10)
fredolabecane

ça vous fait pas flipper ? bientôt le retour de Frankenstein…

Phenaxis

On se rapproche de la Matrice…

Saulofein

Humanity 2.0

Vanilla

Soit j’ai pas compris le concept, soit tu t’emballes un peu beaucoup… en quoi une liaison depuis le cerveau VERS un ordinateur pourra permettre à un aveugle avec une cécité totale de retrouver la vue ???

nul part il n’est question de faire le sens inverse ordinateur -> cerveau, ça ne va que dans un sens, de l’humain vers la machine!

Vanilla

J’ai au moins une réponse pour toi XD.

  1. DTC
fredolabecane

oouuuhh le malpoli !

Huggy

Musk n’a rien inventé.
Des travaux avec des patients ayant des implants cérébraux sont déjà en cours notamment en France à des stades bien plus avancés :

drno95
  1. Étant donné que le flux ne va que dans un sens, le cerveau ne risque rien.
  2. Les médias font déjà un excellent travail et le contrôle est meilleur en France qu’au USA, le fait qu’une majorité de personnes pensent le contraire est déjà une preuve d’efficacité du système en soi.
  3. Les algorithmes y arrivent déjà très bien quotidiennement et avec l’arrivée d’IA dédiée et le big data, pas besoin d’implants hors de prix pour cela.
  4. DTC évidemment. Quelle idée de poser une question pareille ici.
  5. Le retour se fait par les sens de la personne vers son cerveau, l’intelligence reste dans le cerveau et non l’objet qui n’est qu’une interface de transmission de commandes. Pour les exemples de prothèses qui rendent la vue, c’est un autre sujet.
drno95

Dans la nouvelle de Shelley, Frankenstein est le nom du savant qui réanime la créature faite de morceau de cadavres, pas le nom de la créature elle-même. D’autre part, cela n’a rien à voir avec un bête implant.

keeny

Ignobles ces expérimentations sur les animaux.

PS: pourraient être des personnes paralysées (avec un e)

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