La France se classe au 12e rang de l'index mondial sur l'innovation, qui recense environ 130 pays du monde entier ; le pays gagne quatre positions par rapport à l'année dernière.
Le GII (Global Innovation Index) est calculé chaque année par l'école de management Insead, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l'université Cornell.
Quatre places de gagnées dans le classement
Le GII, qui salue et récompense l'innovation entreprise par 130 pays du monde, se base sur plus de 80 indicateurs, et met cette année en avant une France propice à l'innovation, qui a largement progressé par rapport au classement précédent, dans lequel elle pointait 16ème.
Selon le responsable de l'étude, cela reflète les changements entrepris dans l'Hexagone ces derniers mois.
« C'est un changement remarquable car, plus on est haut dans le classement, plus il est difficile de progresser », se félicite auprès de l'AFP Bruno Lanvin, de l'école de management Insead. Néanmoins, la France est encore loin derrière certains pays européens dans un classement dominé par la Suisse.
À noter que les États-Unis pointent au troisième rang devant le Royaume-Uni, premier pays européen du GII. L'Allemagne est neuvième, trois places devant la France donc, tandis que la Chine est 14ème.
Des conditions plus propices à l'innovation en France
Pour le responsable du projet, cette progression est due à la capacité de la France à tirer parti de certains atouts parmi lesquels la « qualité de son éducation ».
La qualité des publications scientifiques et leur nombre dans les revues scientifiques ont également permis à la France de progresser, tout comme la position de ses universités dans le classement dédié. La prise en compte de certaines grandes entreprises jugées innovantes a également été saluée. Enfin, c'est la facilité de création de start-up, comparée aux difficultés de gestion d'une entreprise au modèle plus classique, qui a permis au pays de progresser.
« Il est désormais plus facile de créer une start-up en France et de trouver des financements. Le coût de tout ce qui est lié à l'embauche et au licenciement est très élevé, que ce soit pour la puissance publique ou les entreprises », poursuit Bruno Lanvin, qui espère toutefois que la France arrivera désormais à se stabiliser dans ce classement et juge qu'il y a eu « trop de variations dans le passé », au fil des changements sociaux liés à l'innovation.
Source : La Tribune