Depuis quelque temps, plusieurs associations représentant les personnes en situation de handicap ont uni leurs forces. Leur objectif ? Mettre un terme aux contrôles automatisés liés aux stationnements pour cause d'erreurs à répétition.
Si les personnes en situation de handicap disposent de plusieurs moyens d’éviter d’être verbalisés, comme de se rendre à un horodateur pour obtenir un ticket gratuit ou encore de s’inscrire sur une base de données, ces derniers sont en réalité bien trop contraignants… et pas toujours fonctionnels.
LAPI : un système perfectible ?
Le dispositif de lecture automatisé des plaques d’immatriculation (LAPI) a vu le jour il y a quelques années. Il permet à des voitures équipées de caméras de sillonner les rues à la recherche de véhicules mal stationnés. Paris, Lyon ou encore Montpellier… pour l’heure, ces voitures suréquipées, souvent renommées « sulfateuses à PV », ne sont missionnées que dans une poignée de grandes villes. Mais, le 16 août dernier, la charmante ville de Toulouse s’est jointe à la fête. Et malheureusement, cela ne fait pas la joie de tous ses habitants...
Si ce système permet de remplacer les agents à pied, et ainsi de gagner un temps considérable lors des contrôles, force est de constater qu’il est la cause de nombreuses erreurs. Des erreurs qui provoquent notamment l’agacement des personnes en situation de handicap, qui, pour pouvoir profiter de la gratuité à laquelle elles ont droit, doivent faire face à plusieurs obstacles, selon La Dépêche.
Les droits des personnes en situation de handicap remis en cause ?
Odile Maurin, conseillère municipale d’opposition et présidente de l’association HANDI-SOCIAL, qui lutte d’ailleurs depuis plusieurs années contre l’émergence du système LAPI, affirme que ce dispositif « bafoue les droits des personnes handicapées ». En effet, il n’est pas rare que des personnes ayant bel et bien mis en apparence leur carte mobilité et inclusion aient eu la mauvaise surprise de recevoir une contravention. Les personnes en situation de handicap ayant le droit de stationner sur les places publiques en plus de celles qui leur sont réservées, ce système s’impose comme une véritable entrave.
Le 15 décembre dernier, Odile Maurin a donc attaqué en justice le dispositif de lecture automatisée des plaques d’immatriculation. Celle-ci avait déjà manifesté son mécontentement aux côtés d’autres associations par le passé. Ensemble, ils exigent une intervention humaine lorsqu’un véhicule contrôlé appartient à une personne en situation de handicap. Mais la bataille face aux élus locaux semble encore loin d'être gagnée…
Sources : Auto Moto