© Pexels/Soumil Kumar
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En réponse aux sanctions occidentales, le gouvernement biélorusse a approuvé une loi qui légalise le piratage de logiciels, de musique ou de films si le titulaire des droits d’auteur provient « d’États étrangers qui commettent des actions hostiles à l'encontre de personnes morales et (ou) physiques biélorusses ».

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a montré un soutien sans faille à Vladimir Poutine.

Une redevance versée à l’État biélorusse

En conséquence, les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, entre autres, ont imposé de nouvelles sanctions à l’encontre du pays, le coupant des institutions financières, du commerce et des importations technologiques, mais également des industries de la défense, de l'aérospatiale et du maritime. Par ailleurs, plusieurs entreprises dont Amazon, Intel ou encore Airbnb ont suspendu leurs activités en Biélorussie.

Afin de contrecarrer ces sanctions, les autorités ont validé une loi qui entre en vigueur cette semaine, et ce, jusqu’à la fin de 2024. Elle permet aux Biélorusses de pirater du contenu, à l’instar de biens culturels ou de logiciels, issu d’États considérés comme ennemis, c’est-à-dire ceux qui lui imposent des sanctions. Néanmoins, lorsque des personnes ou des entités utilisent le contenu piraté, elles doivent payer une rémunération sur des comptes bancaires appartenant à l'État.

Le montant de l’argent versé sera déterminé par la chambre basse du parlement biélorusse et sera adressé à l'Autorité des brevets qui le conservera pendant trois ans. Si, à la fin de cette période, les titulaires de droits ou les organisations de gestion des droits de propriété ne réclament pas la rémunération, elle sera alors réclamée par le gouvernement biélorusse.

Un président très controversé

Le texte couvre également les biens matériels, et autorise l'importation de certains produits sans le consentement des titulaires de droits afin d'éviter « une pénurie critique sur le marché national de denrées alimentaires et d'autres produits ». 

Arrivé à la tête de la Biélorussie en 1994 suite à une élection présidentielle, Loukachenko se décrit comme le « dernier dictateur » d’Europe et n’hésite pas à violemment réprimer sa population lorsque celle-ci se révolte. Fervent allié de Vladimir Poutine, il défend l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis ses débuts en février 2022.

Sources : Vice, Gizmodo