La Suède vient d'annoncer la découverte du plus gros gisement de terres rares jamais détecté sur le continent européen.
Pour le moment, les autorités estiment qu'il représenterait 1 million de tonnes de métaux. Situé au nord du pays scandinave, il pourrait donner un peu d'air au Vieux Continent et lui permettre de réduire sa dépendance à la Chine.
Un gisement qui peut encore réserver des surprises
L'annonce devrait faire parler. La compagnie minière LKAB a découvert au nord de la Suède, dans la mine de Kiruna en Laponie, un gisement de 1 million de tonnes d'oxydes de terres rares, soit le plus gros bassin européen jamais identifié.
« Il s'agit du plus grand gisement connu d'éléments de terres rares dans notre partie du monde, et il pourrait devenir un élément important pour produire les matières premières critiques qui sont absolument cruciales pour permettre la transition verte », a expliqué le président de LKAB, Jan Moström.
Ce gisement pourrait révéler encore des surprises. Toujours d'après Jan Moström, son exploration complète devrait prendre plusieurs années. « Nous ne savons pas vraiment quelle est sa taille », a-t-il ainsi révélé au Financial Times.
L'Union européenne doit préparer l'avenir
Cette seule mine représenterait 1 % des ressources en terres rares de la planète. En suivant les régulations actuelles, il faudrait 10 à 15 ans pour commencer à en exploiter le potentiel. LKAB espère obtenir de la Suède et de l'Union européenne une accélération des processus d'autorisation afin de diviser par deux ces délais.
En effet, le temps presse pour le Vieux Continent, actuellement dépendant à 98 % de la Chine pour ces précieux métaux. Bruxelles estime que la demande en terres rares, utilisées notamment dans la construction des moteurs électriques et des turbines éoliennes, devrait être multipliée par cinq d'ici à 2030.
L'UE a ainsi travaillé sur un Critical Raw Materials Act destiné à assurer l'approvisionnement de ses États en matières premières critiques. Ce texte sera présenté le 14 mars prochain.
Sources : Politico, Financial Times