Opera Software annonce créer une entité indépendante qui rassemble ses activités de régie publicitaire pour mobile, ce qui en ferait « la plus grande plateforme mondiale ». Ce spin-off, dont le capital est entièrement détenu par la maison-mère, a pour nom Opera Mediaworks et a pour but de rassembler les activités liées à la publicité de l'entreprise. La nouvelle entité permet aussi à Opera de consolider ses dernières acquisitions, comme Mobile Theory, 4th Screen ou encore Admarvel, sous une même bannière.
Opera Mediaworks adresse environ 80 000 sites mobiles et applications, et gère près de 50 milliards d'impressions par mois, ce qui a représenté 400 millions de dollars de revenus pour les éditeurs en 2012. Il faut dire que la branche publicité d'Opera Software se porte très bien : au quatrième trimestre fiscal 2012, elle a généré près de 20 millions de dollars de chiffre d'affaires, soit le tiers du total, et cinq fois plus qu'un an plus tôt. Comme les navigateurs de la marque sont gratuits, l'entreprise mise en effet beaucoup sur la publicité.
Dans la mouvance du marketing en temps réel, Opera lève également le voile sur Mediaworks Performance. Cette solution fournit des outils aux annonceurs pour les aider à cibler plus finement les clients et prospects, le tout en temps réel. Les annonceurs bénéficieront en outre d'outils de gestion de campagne sur leur mobile.
Au-delà de cette réorganisation stratégique, il pourrait s'agir, à en croire TechCrunch, d'un moyen pour la société de faciliter une éventuelle acquisition de la branche navigateurs. « Une entreprise pourrait être intéressée par cette activité, mais pas par sa régie publicitaire, certes efficace, mais très chère », conjecture le site d'information. Une théorie qui ne va pas tout à fait dans le sens du rachat, mi-février, du navigateur SkyFire. Un rachat de 155 millions de dollars censé renforcer Opera sur mobile.