Parce qu'il faut forcément un petit grain de folie pour tenter pareil overclocking sur la minuscule machine.
On connaissait les ventirads de plus d'un kilo, les solutions à base de watercooling ou, pire encore, les « remèdes » à l'azote liquide. On connaissait aussi le delit de processeurs Intel pour gagner encore quelques degrés, quelques mégahertz aussi.
Deux fois la fréquence nominale
On connaissait moins l'overclocking extrême sur Raspberry Pi et c'est pourtant sur l'une de ces petites machines qu'un certain Claude Schwarz s'est focalisé pour toucher une fréquence assez remarquable : les 3 GHz. « Assez remarquable » car, rappelons-le, il utilise ici un Compute Model 4.
Cette carte dérivée des Raspberry Pi 4B « classique » dispose d'un SoC cadencé, de base, à 1,5 GHz. Claude Schwarz est donc parvenu, excusez du peu, à doubler la fréquence de fonctionnement de son Raspberry après avoir d'abord atteint les 2,89 GHz.
Un refroidissement hors-norme
S'il s'agit d'une performance, voire d'une prouesse, il est toutefois utile de souligner qu'elle sera sans lendemain et impossible à atteindre en usage « normal ». En effet, pour parvenir à pareille fréquence, Claude Schwartz a mis « toutes les chances » de son côté.
Comme le précise Tom's Hardware, il a d'abord employé de la Thermal Grizzly Conductonaut, une pâte thermique à base de métal liquide… à utiliser avec précaution dans la mesure où elle conduit le courant et peut donc provoquer un magnifique court-circuit si la moindre gouttelette parvient à s'échapper du kit de refroidissement.
Reste que la chose n'était clairement pas suffisante et que pour assurer une température « contenue » - Claude Schwartz n'entre pas dans les détails - notre bricoleur a utilisé à refroidissement à base de giclées de spray glacé : une solution que l'on ne peut clairement pas employer sur une utilisation au quotidien du Raspberry Pi.
Enfin, Claude Schwartz explique avoir modifié le micrologiciel de son Pi afin de retirer tous les filets de sécurité mis en place par la Fondation Raspberry Pi. Des filets de sécurité qui sont justement là pour éviter un overclocking « dingo » et des risques pour le matériel.
Source : Tom's Hardware