Des chercheurs de l’IRISA (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires) ont développé un détecteur de programmes malveillants à l'aide d'un Raspberry Pi.
Ce bijou de technologie a été conçu sur un nouveau système qui s'appuie sur les ondes électromagnétiques émanant de l’ordinateur victime pour détecter des potentielles menaces. Celui-ci pourrait atteindre un taux de réussite bien supérieur aux dispositifs de sécurité classiques.
Une solution de détection de menaces plus efficace
La plupart des logiciels anti-malwares se basent sur des algorithmes automatiques afin de détecter une activité malveillante au sein d’un ordinateur. Ces programmes ont besoin d’une mise à jour fréquente pour reconnaître les nouvelles menaces. Certaines d'entre elles, déguisées ou trop récentes, peuvent parfois passer entre les mailles du filet de ces antivirus.
Une équipe de chercheurs de l’IRISA a connecté le nano-ordinateur monocarte Raspberry Pi à un oscilloscope (Picoscope 6407) afin de détecter les champs électromagnétiques anormaux. Cette expérience a permis à l’appareil d'identifier des changements de pattern et donc de détecter la présence potentielle d'un programme malveillant, rien qu'à travers les schémas d’ondes magnétiques émanant de l’ordinateur.
Selon les chercheurs, les tests de ce détecteur de programme malveillant ont révélé que cette précision aurait atteint jusqu’à 99,82 % dans la détection d’une attaque en cours. Un résultat nettement supérieur aux classiques logiciels anti-malwares.
Que sait-on sur le système de détection de logiciels malveillants Raspberry Pi ?
Ce détecteur de malware est un système de surveillance externe, qui ne demande pas d’être installé sur de potentielles cibles pour fonctionner. Un avantage de taille, puisque ce programme se trouve immunisé face à une contre-attaque de logiciels malveillants tentant d’échapper à sa détection ou même de le paralyser.
De plus, en employant seulement l'analyse d'ondes électromagnétiques, cette solution de détection de menaces informatiques n’intercepte pas de logiciels et filtre encore moins les données entrantes et sortantes d’un ordinateur.
Pour l’instant, ce système de détection de malware n’est pas tout à fait au point. Les chercheurs devront constamment alimenter ce programme avec de nouveaux malwares. Davantage de tests sont aussi nécessaires pour s’assurer que ce dispositif peut détecter une attaque en cours et avertir les utilisateurs concernés.
Source : Neowin