Facebook, comme Twitter, est accusé par l'Europe de tromper sciemment les consommateurs avec ses conditions de services, notamment celles concernant l'utilisation des données personnelles.
Facebook en proie aux sanctions de l'UE
La commission Juncker qui siège à Bruxelles a encore une fois porté une salve d'attaques envers les géants du Net. Après l'ouverture mercredi d'une enquête préliminaire à l'encontre d'Amazon, c'est au tour de Facebook de s'attirer les foudres de l'UE.Vera Jourova, commissaire européenne à la Justice et aux Consommateurs, a en effet mis en garde Facebook en l'enjoignant de se conformer rapidement aux règles de l'UE en matière de protection des consommateurs. Elle demande au réseau social de régler ce problème avant la fin de l'année, sinon quoi elle envisagera sérieusement de faire pleuvoir les sanctions.
La commissaire européenne fait effectivement preuve d'une grande vigilance à l'encontre du réseau social, elle a d'ailleurs un mauvais souvenir de son passage sur Facebook : "J'avais un compte Facebook, mais c'était le canal des obscénités, je ne m'attendais pas à un tel déferlement de haine, alors je l'ai supprimé". Mais ce n'est pas son expérience personnelle qui joue dans la balance ici, Vera Jourova avoue que sa « patience à atteint ses limites ».
Sa première requête date effectivement de février dernier, la commissaire demandait alors à Facebook et Twitter de se conformer aux réglementations européennes en matière de protection des données. Seulement, depuis ce jour rien à bouger du côté des deux réseaux sociaux, "cela dure depuis trop longtemps", confie-t-elle.
Les changements devront intervenir avant la fin de l'année
I want #Facebook to be extremely clear to its users about how their service operates and makes money. Not many people know that #Facebook has made available their data to third parties or that for instance it holds full copyright about any picture or content you put on it.
— Věra Jourová (@VeraJourova) 20 septembre 2018
Face à cette nouvelle vague d'attaque à l'encontre des géants du Net, Mark Zuckerberg aurait donné sa parole pour agir avant le mois de décembre. Vera Jourova tient à ce que Facebook énonce la vérité à ses utilisateurs et, comme l'indique son Tweet, qu'ils puissent savoir à quoi s'en tenir en utilisant les services du réseau social.
Concernant les sanctions, la commissaire rappelle que « nous ne pouvons pas négocier éternellement ». Concrètement, si Facebook ne se montre pas plus transparent sur la façon dont il opère et gagne de l'argent avec les données de ses utilisateurs, des sanctions seront prises au niveau des autorités nationales de protections des consommateurs, « dès le début de la nouvelle année ». En France, c'est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui devra se charger de ces éventuelles actions coercitives.