En inaugurant le Bluetooth Smart ou Bluetooth Low Energy (BLE), qui permet d'obtenir plusieurs mois d'autonomie d'une pile bouton, la version 4.0 a fait du Bluetooth la connectique sans fil standard de nombreux appareils communicants, éludant des normes comme Ant+ mais aussi et surtout de nombreuses solutions propriétaires.
Le BLE est l'un des sinon l'élément déclencheur de la démocratisation de la mesure de soi (quantified self) et de la santé connectée, et le Bluetooth SIG ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Le Bluetooth 4.1 inaugure pour commencer la possibilité pour un appareil d'être à la fois client et serveur. Concrètement un cardio-fréquencemètre et d'autres capteurs peuvent ainsi se connecter en continu à une montre connectée, tout en connectant celle-ci simultanément à un smartphone. Dans le même ordre d'idée, cette nouvelle évolution pose les fondations de la prise en charge du protocole IP, et plus précisément de l'IPv6.
Dans un autre registre, pour faciliter l'utilisation d'appareils connectés en permanence les uns aux autres, le BT 4.1 porte la durée de reconnexion automatique à 3 minutes. Il ne sera plus nécessaire d'intervenir pour reconnecter son casque audio ou son bracelet fitness après une pause pipi.
La nouvelle norme améliore enfin la gestion des interférences entre les nombreux appareils qui exploitent la bande de fréquences fort convoitée des 2,4 GHz.
Et pour ne rien gâcher, certains appareils Bluetooth 4.0 pourront passer au Bluetooth 4.1 sur simple mise à jour de firmware.