Creative Pebble V3

Petites enceintes de bureau fonctionnant en USB et Jack, les Pebble de Creative sont déjà assez renommées, car extrêmement abordables
tout en restant assez musicales et maitrisées. Sans révolutionner le genre ces Pebble V3 (suite des
Pebble V2) renouvellent légèrement l'offre, en intégrant une puce Bluetooth, sans trop plomber le tarif.

Simples, minimalistes, non détachables

Les Creative Pebble V3 ne proposent pas un design incroyable ni vraiment original. Au moins, nous évitons des lignes trop tranchées et les revêtements laqués, chose assez courante dans l'entrée de gamme. Chaque enceinte est une petite sphère tranchée sur trois portions, la première pour se reposer sur une surface, à l'aide d'un cercle de caoutchouc, la seconde laissant ressortir la membrane du haut-parleur, la troisième pour le radiateur passif de ce même haut-parleur.

Creative Pebble V3

Les Creative Pebble se composent ainsi d'un duo d'enceintes de plutôt bonne facture, construites dans un plastique assez léger, mais bien
assemblées. Mise à part le côté salissant, un peu attrape-poussière, il n'y a pas grand-chose à regretter pour moins de 40 euros.

Sur l'enceinte droite, un bouton de volume (faisant office de marche/arrêt) et une Led d'état côtoient un petit bouton « Bluetooth ». Ce dernier est une nouveauté, puisque les Pebble V2 ne disposaient pas de cette puce sans-fil. Toujours en-dessous de l'enceinte droite, un petit commutateur
de gain permet de définir un état « Haut » et un état « Bas ».

La connectique filaire reste quant à elle très minimaliste : USB-C, qui servira à la fois d'alimentation et de port data, et une entrée Jack 3,5mm. Pour cette dernière, comme pour l'utilisation en Bluetooth, il sera tout de même nécessaire de raccorder l'entrée USB-C sur une alimentation, les
enceintes n'ayant pas de batterie intégrée.

Pour le branchement USB-C, deux choses sont à noter. Premièrement, le câble est intégré dans l'enceinte droite, et non détachable, ce qui est un peu embêtant pour la durabilité. Ce reproche est d'ailleurs le même sur la connexion filaire vers l'enceinte gauche, là-aussi directement soudée. Deuxièmement, cette prise est au format USB-C, et parfaitement compatibles PC/Mac et smartphones/tablette. Creative a également pensé aux classiques prises USB-A, puisqu'un adaptateur est livré en standard.

Plug n play

Pas la peine de chercher longtemps, les Creative Pebble V3 sont l'exemple même d'un produit Plug n Play. Raccordées sur un PC ou un
smartphone (réglé dans le bon mode USB), les Pebble V3 ont toujours été
instantanément reconnues. Le produit n'a pas besoin d'un logiciel externe, qui de toute manière n'apporterait pas grand-chose. Même constat pour la connexion en Jack 3,5mm. Pour cela, il faut simplement raccorder les enceintes à un chargeur USB pas trop rachitique.

Il est important de noter que la puissance sonore peut varier d'une configuration à l'autre. Annoncées à 8 W RMS max (ou 16 W en crète),
elles ne tirent le maximum de leur puissance que sur une prise USB
d'ordinateur, voire raccordées à un chargeur 15 – 30 W. Creative vend par
ailleurs un chargeur (presque) dédié, le 30W PD adapter, pour atteindre le
maximum de puissance en mode Jack. Néanmoins, mis à part sur un smartphone (ici un Google Pixel 3 XL), un poil léger sur la sortie, la puissance est déjà largement suffisante à partir d'un PC portable.

En Bluetooth, rien de bien différent d'une autre enceinte sans-fil. Le bouton dédié permet de basculer dans ce mode, ou de procéder à un appairage (appui long). La connexion est assez rapide, et la latence est bien compensée sur smartphones. Seul petit reproche, il n'y a pas de multipoint.

Un son pauvre en basse, mais riche en détail

Avec des enceintes alimentées en USB-C, et aussi compactes, il est difficile de s'attendre à un résultat incroyable, et cela se vérifie. Mais, il faut nuancer largement ce jugement, puisque ce reproche ne s'applique
vraiment, au final, qu'au registre des graves, très lié à la taille des haut-parleurs, au volume disponible, et à la puissance de l'ensemble.

L'architecture sonore est assez classique et tout ce qu'il y a de plus simple, avec un unique haut-parleur à membrane de 5,7 cm de diamètre
par enceinte, complété par un radiateur passif (augmentant le niveau de basses autour d'une fréquence donnée) à l'arrière.

À l'écoute, il ne faut clairement pas être un amoureux des basses, puisque le modèle n'arrive clairement pas à ronronner, à donner cette sensation
d'enveloppement, d'assise. Un manque qui n'est pas forcément rédhibitoire, car le modèle reste assez réactif et plutôt percutant si besoin, mais qui nous laisse tout même un peu sur notre faim. Pour ceux qui en demanderaient un peu plus, il n'y aura pas d'autre choix que de passer par les Pebble Plus, modèle un peu vieillissant mais livré avec un petit caisson de basses dédié.

Malgré cette timidité basseuse, les Creative Pebble V3 jouent plutôt bien avec leurs limites, en proposant une bonne qualité technique générale. La signature sonore met les aigus en avant, via quelques pics parfois un peu trop marqués, tout en proposant une scène sonore assez profonde et détaillée.

Le modèle se prête alors bien à l'essentiel des usages et des styles musicaux. Mis à part sur smartphone, les enceintes chantent suffisamment fort pour ne pas aller au maximum. Il est même déconseillé de le faire, justement du fait des aigus plus en avant que le reste, et pas aussi propre que sur de vraies bonnes enceintes.

Les différences réelles avec les Pebble V2 se limitant globalement au Bluetooth, ces dernières seront plus intéressantes pour ceux qui voudraient rester en filaire, car environ 15 € moins chères.

L'avis de Clubic sur les Creative Pebble V3

Compactes, abordables, très simples d'usage et d'une assez bonne qualité sonore, les Pebble V3 ne sont pas les enceintes de bureau ultimes, mais permettent de se constituer un bon petit ensemble audio à moindre
frais, le Bluetooth en prime. Pas forcément les meilleures dans leur gamme de prix, les Pebble V3 restent tout à fait intéressantes, mais gagneraient à
s'équilibrer un peu plus, en gagnant en basses et en se calmant un peu sur les aigus.