L'affaire remonte entre 2005 et 2006, le géant allemand des Telecoms avait espionné certains journalistes afin de connaître l'identité de leurs sources. Sommée de s'expliquer, la firme a alors reconnu en 2008 avoir mis en place un tel système d'espionnage. Cette fois, Deutsche Telecom a décidé de régler la somme d'1,7 million d'euros... en guise de «
compensation ».
Précisément, cette somme sera versée à plusieurs associations et fondations luttant pour la protection des données privées, en contrepartie du tort causé par ces pratiques. D'autres associations contre la discrimination et le racisme recevront également certains fonds.
Reste à savoir comment faut-il interpréter ce versement. Pour rappel, l'Etat allemand détient toujours 32% du capital de la firme, souvenir d'un monopole national. Le gouvernement a donc estimé qu'il s'agissait là d'un «
geste responsable à l'égard des membres du conseil de surveillance, des délégués du personnel, des syndicalistes et de leurs familles, qui ont été touchés en grand nombre par l'espionnage téléphonique ».
Une « amende honorable » comme le dit l'expression même si Deutsche Telekom devra attendre les conclusions du procès le concernant ouvert en septembre dernier...