L'Arcep a publié mercredi dernier une synthèse d'une consultation publique portant sur l'attribution de nouvelles fréquences en outre-mer. L'autorité des télécoms a ainsi révélé qu'elle attribuerait de nouvelles fréquences destinées à la 4G dans la plupart des DOM.
Les départements et territoires d'outre-mer bénéficient effectivement d'une règlementation spécifique en matière de télécommunications, et aucune licence 4G n'a encore été accordée. Ils bénéficient au mieux de la 3G dual carrier, avec un débit maximal de 42 Mb/s.
Des mutualisations de fréquences en outre-mer ?
Les tenants et aboutissants sont différents en outre-mer, car les bandes de fréquences sont moins larges et parce qu'il y a des problématiques de cohabitation des fréquences avec les territoires étrangers voisins.L'outre-mer continuera à exploiter les bandes des 800, 900, 1800, 2100 et 2600 MHz pour la 2G, la 3G et la 4G, comme la métropole, mais les spectres sont moins larges (5 MHz par opérateur sur la bande des 800 MHz) et des mutualisations sont envisagées pour aboutir à 10 à 20 MHz duplex, ainsi que de nouvelles attributions. L'outre-mer devrait quoi qu'il en soit miser sur les fréquences basses, pour couvrir au maximum le territoire à partir des relais existants.
Enfin les autorités espèrent que le très haut mobile stimulera la concurrence et rapprochera les tarifs, aujourd'hui sensiblement plus élevés, de ceux de la métropole. À ce titre l'entrée de nouveaux opérateurs n'est pas exclue.
Les ministères de l'outre mer, de l'économie numérique et l'Arcep lanceront donc les candidatures à la Réunion, en Guadeloupe, à Mayotte, en Martinique, en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy d'ici fin juillet 2014. À Saint-Pierre-et-Miquelon, où les fréquences requises sont disponibles, les licences 4G pourront être attribuées au fur et à mesure des demandes, sans procédure d'appel à candidatures.