Le gouvernement vient de lancer un programme de recherche destiné à mettre la France sur les bons rails de la 6G, future génération mobile.
Dans le cadre du programme France 2030, les ministres Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche) et Jean-Noël Barront (Transition numérique et Télécommunications) ont annoncé ce lundi depuis l'Institut Mines Telecom, le lancement d'un programme de recherche qui doit aboutir à la création d'une plateforme « France 6G ». Cette dernière devra aider le pays à mieux préparer l'arrivée de la sixième génération des réseaux mobiles.
Un programme fédérateur, pour s'affirmer en leader européen de la 6G
Le programme, baptisé « Réseaux du futur » et qui sera doté d'un budget de 65 millions d'euros issus du plan France 2030, sera copiloté par le Commissariat à l'Énergie atomique (CEA), l'Institut Mines Télécom (IMT) et le Centre national de la Recherche scientifique (CNRS). Il a été conçu pour rassembler la recherche publique autour de grands projets de recherche, une dizaine, pour à terme garantir la souveraineté numérique de la France, dans le prolongement de ce qui avait été fait avec la 5G.
Concrètement, le programme devra offrir aux acteurs des télécommunications les briques techniques et technologiques de la 6G pour renforcer la position de l'écosystème hexagonal. La plateforme France 6G devra rassembler et coordonner l'écosystème industriel, académique et institutionnel sur le chemin de la standardisation du réseau, en veillant au respect de la réglementation et en présentant des valeurs environnementales devenues indispensables.
Comme tout nouveau réseau mobile, la 6G présente une importance toute particulière. Ses débits devraient être jusqu'à 100 fois supérieurs à ceux de la 5G. Elle pourrait d'ailleurs être commercialisée d'ici la fin de la décennie. Notons qu'en France, la 5G a dépassé les 6 millions d'utilisateurs en 2022.
Une initiative qui devra avoir un rayonnement européen et international
Les dispositifs qui seront lancés grâce au programme du gouvernement seront opérés par l'Agence nationale de la Recherche (ANR). Cet établissement public, sous tutelle du ministère chargé de la Recherche, a traditionnellement pour mission de soutenir et de promouvoir le développement de recherches fondamentales et finalisées, et ce dans tous les domaines et disciplines.
La plateforme, qui devra avoir « un rayonnement européen et international à fort impact dans la standardisation France 6G », devra non seulement répondre à un besoin de communication, mais aussi offrir une connectivité non terrestre qui puisse être nativement multiservice. La robotique interactive, la réalité immersive et les jumeaux numériques sont autant de technologies qui devraient bénéficier à la 6G, et inversement.