© b-com
© b-com

Le gouvernement prévoit d'investir 30 millions d'euros et de contribuer à la création de 90 emplois dans cette filière parallèle aux traditionnels équipementiers, comme Nokia.

Le gouvernement a annoncé, mardi 22 décembre, son soutien au projet de 5G souveraine de l'Institut de recherche technologique (IRT) b-com (qui s'écrit en réalité « b<>com »). Basé à Rennes, il est l'un des huit IRT labellisés par l'État et s'est spécialisé dans la fourniture de technologies pour les entreprises qui veulent booster leur compétitivité grâce au numérique. Le soutien de l'État devrait lui permettre de recruter plusieurs dizaines de personnes, au soutien du développement du réseau mobile de cinquième génération souverain.

L'État veut faire passer la « pilule Nokia »

Ce soutien de l'État a été adoubé par la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal et la ministre déléguée auprès de Bercy en charge de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Cette dernière avait d'ailleurs promis de trouver des solutions alternatives aux suppressions de postes d'un acteur étranger de la 5G en France, Nokia, qui non loin de là, dans les Côtes-d'Armor, a prévu un plan de suppression de 402 postes sur les 772 que compte le site de Lannion.

L'État a décidé d'apporter sa contribution au projet de l'IRT b-com en lui octroyant 30 millions d'euros de subventions, une somme qui sera répartie sur sept ans, dans le cadre des investissements d'avenir (PIA). Cette enveloppe doit permettre la création de 90 emplois, dont 80 à 90% seront basés de façon définitive, à Lannion justement, là où l'antenne de l'institut ne compte que 15 personnes aujourd'hui.

Un soutien étatique, mais pas que

Concernant le projet sur lequel l'IRT b-com travaille, celui-ci vise à développer une offre souveraine pour les réseaux 5G privés, à destination notamment des utilisateurs industriels. « Ce projet permet à l'IRT de renforcer son implication sur cette thématique, avec l'appui et la coopération de ses membres industriels et académiques, à partir notamment des technologies de cœur de réseau 5G qu'il maîtrise depuis plusieurs années », indique le gouvernement.

En accompagnant le développement du projet de b-com, l'État s'inscrit dans le cadre du plan France Relance, présenté à la rentrée de septembre, qui vient favoriser l'émergence d'offres souveraines sur la 5G, et soutenir les compétences de R&D et d'ingénierie dans les télécoms de l'institut.

Outre l'État, l'IRT peut compter sur de solides partenaires comme les collectivités territoriales, les acteurs académiques et industriels, pour mener à bien ce projet de 5G souveraine.

Source : communiqué de presse