Reseau 5G

La secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, est plutôt favorable à un lancement des enchères 5G à la rentrée de septembre. Les quatre opérateurs, eux, ne privilégient pas tous la même option.

Crise de coronavirus oblige, la phase d'enchère pour l'attribution des 11 blocs additionnels 5G de 10 MHz disponibles dans la bande 3,4-3,8 GHz a été reportée de plusieurs mois. Alors qu'elle devait être lancée le 21 avril, celle-ci a d'abord été décalée à l'été par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP). Le gouvernement souhaiterait repousser un peu plus loin le début des hostilités.

L'ARCEP et le gouvernement, d'accord pour un report des enchères au mois de septembre ?

Dans une interview donnée à nos confrères du Figaro vendredi, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré être favorable à un lancement des enchères 5G au mois de septembre, ce qui paraît être, selon elle, « un objectif raisonnable, compte tenu des contraintes, pour un lancement de la 5G avant la fin de l'année ».

Si le gouvernement n'a pas officiellement le pouvoir de décider du démarrage des enchères de la technologie de cinquième génération, la secrétaire d'État affirme que le président de l'ARCEP, Sébastien Soriano, est sur la même longueur d'onde et « partage notre philosophie », précise-t-elle.

Le président du régulateur des télécoms devra d'ailleurs, d'ici mi-juin, décider d'une date définitive de report des enchères dans la bande 3,4-3,8 GHz, qui doit faire la différence entre les quatre opérateurs. Ce sera soit en juillet, soit en septembre. La rentrée scolaire tient la corde, vous l'aurez compris.

Orange, seul opérateur à militer pour l'option posée par Agnès Pannier-Runacher

Si le gouvernement souhaite une chose et que l'ARCEP semble être du même avis, qu'en est-il des opérateurs de télécommunications, principaux intéressés par les enchères 5G ? Tous n'ont évidemment pas le même calendrier dans le viseur.

Il y a près d'un mois, en marge de la publication des résultats trimestriels, le directeur général d'Iliad (Free), Thomas Reynaud, avait fait part de son souhait d'en finir au plus vite avec la phase d'enchère, craignant que la France ne prenne trop de retard sur la technologie. « Nous devons répondre à la forte demande des Français pour une meilleure connectivité et nous souhaitons une attribution au plus tôt des fréquences 5G », avait-il réagi.

Les déclarations d'Agnès Pannier-Runacher ont dû avoir une résonance toute particulière chez Orange puisque l'opérateur historique est plutôt favorable à des enchères lancées au mois de septembre ou au mois d'octobre.

Du côté de SFR, on estime que l'urgence doit être le déploiement de la fibre et de la 4G en zone rurale, surtout après la période de confinement, alors que Bouygues Telecom imagine carrément un report des enchères à la fin de l'année voire au début de la prochaine, en 2021.

Source : Le Figaro