Jeudi, l'Arcep a procédé à la réattribution des fréquences des bandes 900 MHz, 1800 MHz et 2,1 GHz, utilisées pour les réseaux 2G, 3G et 4G.
Sans aucune surprise, Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free avaient chacun déposé une candidature pour la réattribution des bandes de fréquences dont les autorisations arrivent à terme entre 2021 et 2024. Outre une répartition beaucoup plus équitable de ces dernières, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) va donner vie à ce que l'on appelle le « New Deal » mobile, un accord conclu entre l'Arcep, le gouvernement et les opérateurs, qui ont pu passer outre l'étape des enchères, qui aurait entraîné des coûts supplémentaires. Celui-ci prône l'aménagement numérique du territoire.
L'Arcep veut mettre tout le monde à égalité
L'Arcep et son président, Sébastien Soriano, ont voulu que progressivement, les fréquences soient uniformisées et que les opérateurs se retrouvent sur un pied d'égalité d'ici quelques années.S'agissant de la bande 900 MHz, SFR et Orange sont aujourd'hui titulaires de 10 MHz, Bouygues Telecom de 9,8 MHz et Free de seulement 5 MHz. L'Arcep souhaite qu'à partir du 9 décembre 2024, chaque opérateur dispose de 8,7 MHz, mais ce positionnement n'est encore pas définitif et fera l'objet d'une publication ultérieure de la part de l'autorité.
L'Arcep a attribué 20 MHz duplex aux opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom sur la bande 1800 MHz, utilisée pour la 3G. Free, dont l'autorisation d'utilisation de fréquences dans cette bande court jusqu'en 2031, reste bloqué à 15 MHz.
Enfin, le très gros changement intervient sur la bande 2,1 GHz (2100 Mhz). Les quatre opérateurs se retrouveront tous titulaires de 14,8 MHz à compter du mois d'août 2021. Aujourd'hui par exemple, Free ne dispose que de 5 MHz, tandis qu'Orange et SFR grimpent à 19,8 MHz.
Les opérateurs vont devoir contribuer au développement du numérique
Outre la réattribution des fréquences, les opérateurs vont devoir contribuer au développement du numérique sur le territoire. Ils devront notamment améliorer la qualité de réception en France, tout particulièrement dans les zones rurales, et construire au moins 5000 nouveaux sites pour améliorer la réception bien au-delà des zones blanches (cette opération sera d'ailleurs intégralement prise en charge par les quatre concurrents).S'agissant de la 4G, l'Arcep souhaite l'apporter à plus d'un million de Français supplémentaires répartis sur 10 000 communes aujourd'hui délaissées. L'Autorité veut aussi couvrir les axes principaux routiers et ferroviaires.