Au Royaume-Uni, l'application de contact tracing de la NHS, semblable à StopCovid en France, fait un carton : cinq jours après son lancement, elle a dépassé les 12 millions de téléchargement.
Malgré un démarrage compliqué sur les questions techniques, NHS COVID-19 est désormais bien en place sur le smartphone d'un sixième de la population britannique. Un écart frappant avec l'application française, qui a seulement dépassé les 2,5 millions de téléchargements en quatre mois. Pourtant, cela ne garantit pas une efficacité pleine et totale.
En Écosse aussi, un succès retentissant
L'application de la NHS est disponible sur l'ensemble territoire du Royaume-Uni, hormis en Écosse où une autre appli a été développée. Mais d'un côté comme de l'autre du mur d'Hadrien, le succès est le même : Matt Hancock, secrétaire d'État à la Santé du gouvernement britannique, a annoncé que NHS COVID-19 avait été téléchargée 12,4 millions de fois (dont 6 millions le premier jour) ce lundi 28 septembre. Du côté de l'Écosse, le gouvernement a annoncé un million de téléchargements, depuis le 10 septembre, soit 1/5 de la population locale.
Les applications fonctionnent sur le même principe que StopCovid en France, grâce à un signal Bluetooth et à l'envoi de messages si l'on a été alerté en cas de proximité physique avec une personne déclarée comme infectée par le nouveau coronavirus. S'ajoute à cela l'utilisation d'un QR Code qui peut être scanné avant l'entrée dans des bâtiments (publics, mais aussi bars, restaurants, etc.) et qui permet à la fois de donner ses informations de santé vis-à-vis du virus et d'être contacté plus rapidement si une personne infectée était présente dans un même lieu, au même moment. Enfin, elle permet de prendre rendez-vous pour un dépistage ou de déclencher un décompte si une période de
quarantaine s'avère nécessaire.
Rappelons enfin que, contrairement au gouvernement français qui a opté pour un modèle centralisé, Londres a fait le choix de la solution conçue par Apple et Google pour développer NHS COVID-19.
De nombreuses conditions préalables au succès des applications
Le gouvernement britannique s'est évidemment félicité, devant la Chambre des Communes, de cette réussite.
Mais malgré ces débuts encourageants, de nombreux utilisateurs se plaignent, rapporte la presse britannique, de problèmes de compatibilité avec de vieux smartphones. Les applications requièrent l'utilisation d'Android 6.0 ou iOS 13.5 qui ne peuvent être installés sur des smartphones étant sur le marché depuis avant 2015.
Par ailleurs, le bon fonctionnement de ce type d'applications requiert plus que leur simple téléchargement. Leur activation au quotidien, à chaque sortie, pour commencer. Mais aussi la proximité entre deux personnes durant un certain laps de temps et à une certaine distance. Il faut ensuite que les personnes renseignent si elles sont malades sur l'application. Seul le temps montrera si ces conditions préalables sont remplies.
Source : ZDnet