Des milliers de praticiens du bien-être ont été invités à quitter définitivement la plateforme Doctolib dans les 6 prochains mois. Les dérives étaient devenues trop nombreuses.
Ils sont sophrologues ou naturopathes, et ont été informés qu'ils ne pourront plus apparaître sur Doctolib. La plateforme aux 320 000 personnels de santé a officialisé, cette semaine, la radiation de 5 700 praticiens exerçant comme professionnels de bien-être. Elle a au préalable mené une consultation de 6 semaines sur le sujet auprès de différents acteurs du monde de la santé.
Des milliers de praticiens écartés après des dérives devenues trop récurrentes
Doctolib, qui encourageait tout accompagnement pouvant permettre à ses utilisateurs d'être en meilleure santé, considérait d'abord les activités de bien-être légales comme répondant à une demande de patients. Certaines d'entre elles étaient même exercées dans des établissements de santé ou par des professionnels de santé, ce qui justifiait leur présence sur la plateforme.
Mais l'été a été marqué par une vague de signalements de comptes de praticiens qui, pour un certain nombre, essayaient de faire passer la médecine alternative avant les recommandations et les traitements prescrits par des médecins et spécialistes en cas de maladie parfois grave. Et si, dans un premier temps, Doctolib avait décidé de supprimer de façon préventive 17 comptes de naturopathes de sa plateforme, cette fois, l'entreprise a franchi un cap en écartant 5 700 praticiens. Ceux-ci auront 6 mois pour liquider leurs rendez-vous validés depuis le site.
Doctolib a donc fait le choix de ne désormais répertorier sur son site que des professionnels référencés par les autorités de santé exclusivement. Il a pour cela consulté des acteurs comme les conseils nationaux des Ordres de santé, les syndicats de professionnels de santé et les autorités sanitaires. Le docteur Jonathan Favre, médecin généraliste membre du Comité médical de la plateforme, a salué une « décision éthique et courageuse ».
Doctolib prêt malgré tout à ouvrir le débat sur les activités de bien-être
Ces activités de bien-être ne sont aujourd'hui pas encadrées par les autorités sanitaires. À l'inverse, les professions réglementées de la santé ont pour leur part besoin d'un numéro d'identification RPPS ou ADELI pour valider leur droit d'exercice. « Il n’existe pas de moyen objectif et exhaustif de définir et vérifier le niveau de qualification des praticiens exerçant des activités de bien-être, comme cela est possible pour les professions réglementées », ajoute Doctolib.
La pression ne devenait plus tenable pour Doctolib, aujourd'hui identifié comme un tiers de confiance par les acteurs de la santé. Pour autant, l'entreprise, consciente que la réglementation relative aux activités de bien-être varie d'un pays à un autre, reste ouverte à une réflexion sur le sujet et dit même « se tenir à la disposition des pouvoirs publics ».
Source : Doctolib
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