Tous les appareils radioélectriques émettant plus de 20 milliwatts doivent afficher leur débit d'absorption spécifique (DAS) depuis le début du mois, sous le contrôle de l'ANFR.
Jusqu'à maintenant, seuls les fabricants de smartphones avaient l'obligation légale d'informer les consommateurs sur le débit d'absorption spécifique des appareils, plus connu sous le nom de DAS. Depuis le 1er juillet 2020, cette obligation s'est étendue à l'ensemble des appareils radioélectriques qui émettent plus de 20 milliwatts (mW) pouvant être utilisés près du corps.
Le DAS, un indice mesuré par l'ANFR en France
Avant toute chose, rappelons ce qu'est le DAS. Le débit d'absorption spécifique est un indicateur qui prend de plus en plus d'importance dans une société où les appareils radioélectriques pullulent. Concrètement, il permet de mesurer l'énergie transportée par les ondes électromagnétiques absorbées par le corps humain. Ondes qui sont propagées par les appareils.
En France, c'est l'Agence nationale des fréquences (ANFR) qui opère le contrôle du DAS, non sans régulièrement épingler des fabricants de téléphones portables, qui dépassent les limites réglementaires européennes. Elles sont de 2 watts par kilo (W/Kg) pour la tête et le tronc, et de 4 W/kg pour le DAS membres, c'est-à-dire si votre téléphone se trouve dans la poche de votre pantalon ou dans votre main.
Vous pourrez désormais connaître le DAS de votre ordinateur, casque sans fil ou tablette….
Désormais, l'affichage obligatoire du DAS ne concerne plus que les smartphones mais a été étendu aux équipements émettant plus de 20 mW, de façon à davantage coller aux usages numériques actuels des consommateurs.
Cela signifie que les tablettes, certains modèles de montres connectées, casques sans fil, ordinateurs portables avec clé 3, 4 ou 5G sont désormais soumis à l'obligation d'afficher leur DAS, ce qui permettra aux consommateurs de faire leur choix en fonction du niveau, en sachant que les niveaux réglementaires restent les mêmes : 2 W/kg max pour le tronc et la tête, et 4 W/kg pour le DAS "membres." Au sens large, une bonne partie des objets connectés parmi les plus utilisés passe donc sous la supervision de l'ANFR, qui veillera au respect du DAS.
L'agence a indiqué qu'elle réalisera, dès ce mois de juillet, des vérifications « pour s'assurer du respect de ces nouvelles dispositions ». Des mesures dont les résultats seront rendus publics par l'autorité. Si à l'issue des tests l'ANFR s'aperçoit que certains appareils dépassent le DAS limite, elle pourrait mettre en demeure le fabricant et lui demander le retrait de l'appareil, ou la correction du problème d'émission.
Source : communiqué de presse