Conscient des conséquences que peuvent avoir les campagnes de désinformation sur ses réseaux sociaux, Facebook vient d'annoncer un tout nouveau plan d'action pour répondre à la problématique anti-vaccination. Son objectif est de réduire la visibilité des contenus antivax tout en promouvant des informations faisant autorité sur le sujet.
Les réseaux sociaux sont chaque jour le théâtre d'un scandale qui ne fait qu'accroître. Les fakes news et autres campagnes de désinformation y sont en effet largement partagées et influencent, par la même occasion, les choix et les comportements de milliers de foyers. Dans un fallacieux mélange de théorie du complot et de dénégation des faits scientifiques, les campagnes anti-vaccination gagnent en popularité et les conséquences à long terme pourraient être désastreuses : sans une couverture vaccinale adéquate, certaines maladies infectieuses pourraient faire leur réapparition, alors que d'autres verraient les cas se multiplier à travers le monde. N'oublions pas que se vacciner, ce n'est pas seulement se protéger soi-même, mais aussi les autres !
Comment Facebook compte-t-il s'y prendre ?
Facebook, a annoncé commencer par réduire le classement des groupes et des pages qui diffusent de fausses informations à propos de la vaccination, ce qui devrait permettre à ces contenus d'apparaître beaucoup moins souvent dans le fil d'actualité. Sur Instagram, ce genre de contenu sera simplement supprimé sur les pages Hashtag, ainsi que sur Instagram Explore.Facebook ne compte toutefois pas s'arrêter là. Dans son billet de blog, le réseau social annonce qu'il bloquera et désactivera les comptes d'annonceurs qui propagent ou qui s'appuient sur de fausses informations à propos de la vaccination pour engranger de l'audience.
Enfin, les groupes et les pages antivax seront bien plus difficiles à trouver qu'auparavant. Ces derniers seront effectivement exclus des recommandations et ne feront pas partie des éléments inclus dans la recherche prédictive de Facebook.
Faire confiance à l'OMS
Pour séparer le vrai du faux, Facebook s'appuiera sur les compétences de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Bien que les plus complotistes des groupes antivax y verront ici un signe que « Big Pharma » contrôle tout, il est plutôt de bon augure de voir une organisation telle que l'OMS travailler main dans la main avec Facebook afin de tenter d'enrayer le flot incessant d'informations rejetant des faits scientifiques pourtant clairs et établis.Alors atteinte à la liberté d'expression ou simple mesure de bon sens qui pourrait éventuellement sauver des vies ?