Premier scooter électrique de Kymco, le i-One est un modèle ultra compact conçu pour une utilisation strictement urbaine avec sa petite batterie amovible. Nous avons profité de l’essai du nouveau Kymco DTX360 pour effectuer quelques tours de roues en amont de sa commercialisation, qui est prévue plus tard cette année.
Il se sera fait désirer, ce premier scooter électrique conçu par Kymco ! Déjà disponible à Taïwan, le Kymco i-One devrait enfin être commercialisé en mai dans nos contrées. Le constructeur pose ainsi les premières pierres en Europe de son concept Ionex, qui avait été présenté début 2018. Une manière pour la marque, qui fournit déjà les moteurs (thermiques) de certains scooters BMW, de s’investir plus encore dans l’électrique. En effet, outre Ionex, Kymco est également partenaire de LiveWire, la marque de motos électriques de Harley-Davidson, à hauteur de 100 millions de dollars US.
Nous avons eu l’opportunité de prendre le guidon du Kymco i-One. Une prise en main, plus qu'un essai complet, d'un véhicule utilisé lors des salons et pas encore immatriculé. Il a donc fallu se cantonner à un domaine privé, à défaut de route ouverte. Mais c'est déjà l'occasion de découvrir ce scooter électrique sous toutes ses coutures !
Un scooter électrique poids plume
Premier constat, le Kymco i-One affiche un style sobre mais contemporain avec son éclairage LED à l’avant et à l’arrière, ou encore la face avant du tablier qui arbore un motif avec un léger effet de relief. S’agissant d’un équivalent 50 cm3, on n’est pas vraiment surpris par les dimensions très compactes de l’engin, qui ne mesure que 1 808 mm de long pour 700 mm de large. Le plancher plat et la hauteur de selle de seulement 760 mm inspirent tout autant la confiance, en particulier pour les débutants. Sans oublier que le poids est également très contenu avec seulement 86 kg sur la balance, sans la batterie qui est amovible.
La selle du Kymco i-One est accueillante et suffisamment longue pour emporter un passager. Ce dernier sera néanmoins à l’étroit eut égard aux dimensions du scooter. Il pourra tout de même profiter de poignées de maintien qui s’intègrent parfaitement dans le design de la machine.
L’instrumentation 100 % numérique prend la forme d'une dalle noire qu’on pourrait croire extrêmement sujette aux reflets. Heureusement, il n’en est rien, Kymco ayant semble-t-il appris de ses erreurs passées (on se souvient du tableau de bord - futuriste pour l’époque - du AK550, qui était difficilement lisible quand on roulait soleil dans le dos). Aucun souci ici, même par une belle journée de printemps. En effet, la luminosité et le taux de contraste sont suffisamment élevés... même si l’écran reste très compliqué à prendre en photo (mais ce n'est pas vraiment ce qu'on lui demande, donc il est tout pardonné).
L’instrumentation du Kymco i-One est basique avec l’affichage de la vitesse, le niveau de la batterie, l'autonomie restante, un trip et l’heure. En revanche, aucune information n'est disponible sur la consommation moyenne ou instantanée, raison pour laquelle nous n’en ferons pas mention ici. En appuyant sur un bouton sur la droite du guidon, il est également possible d’épurer l’affichage pour ne plus faire figurer que les informations essentielles.
Les boutons, justement, sont également peu nombreux, à l’instar d’un scooter thermique de 50 cm3. La simplicité est donc de mise avec la commande de phares, des clignotants et le klaxon sur la gauche du guidon. Le bouton de démarrage, de remise à zéro des compteurs et de sélection de mode prennent place sur la droite. Pour finir ce tour du propriétaire du Kymco i-One, le tablier dispose d’un crochet pour arrimer un sac, d’un petit vide poche sur la partie gauche qui dispose d'un port USB et même d'une béquille centrale en plus de la béquille latérale.
Une batterie amovible pour le Kymco i-One
On l’a dit plus haut, le Kymco i-One s’inscrit dans le concept Ionex du constructeur. Celui-ci repose sur des batteries amovibles qu’il est possible de recharger chez soi, ou d’échanger si un réseau de « swap » est disponible. Un concept qui n’est pas sans rappeler celui de Gogoro en Asie ou, plus près de chez nous, de Zeway, dont les scooters électriques en location longue durée sont déjà disponibles à Paris.
La batterie prend place dans le coffre, qui est situé sous la selle. Plus compacte que la moyenne, elle dispose d’une poignée qui facilite grandement le transport. Il est également aisé de l’enlever et de la remplacer grâce à un connecteur qui ne requiert pas de sens particulier pour l’insertion. En revanche et malgré sa taille compacte, la batterie du Kymco i-One pèse tout de même 10,5 kg.
Ceci étant, il est impossible de glisser un casque jet avec visière de taille M dans le coffre du Kymco i-One, même en ôtant la batterie. Tout juste pourra-t-on ranger quelques accessoires, ou même l'indispensable adaptateur secteur. Car aussi amovible soit-elle, la batterie peut être directement rechargée sur le scooter électrique. Le port de charge est intégré sur la droite du tablier, juste en dessous de la bonne vieille clef de contact.
La batterie amovible offre une capacité de 1 743 Wh. Kymco annonce une autonomie de 46 km en mode Normal, et de 50 km en mode Éco. Des valeurs que nous n’avons pas pu vérifier lors de cette prise en main, mais qui nous paraissent tout de même un peu optimistes. En effet, durant notre essai sur une courte distance et sans dénivelé (mais sans non plus ménager le Kymco i-One dont nous avons vigoureusement essoré la poignée en activant le mode Normal), l’autonomie affichée est passée de 70 à 40% en un rien de temps.
Ceci étant, on pourrait croire qu'à l’instar des scooters Zeway, qui disposent d’un réseau de stations d’échange dans les agences BNP Paribas et certains magasins afin de remplacer sa batterie plutôt que de la recharger, l’autonomie devrait suffire pour aller n'importe où. Ce qui est vrai vu l’usage strictement urbain auquel se destine le Kymco i-One. Mais encore faut-il rouler tranquillement sans parcourir de trop longues distances, ou disposer d'une prise de courant à destination, ou ne pas avoir besoin de repartir immédiatement. En effet, contrairement à ce que le projet Ionex de Kymco propose à Taïwan, il n'y aura pas de stations de « swap » à destination des particuliers dans les grandes villes de l'Hexagone. Dommage pour ceux qui comptaient échanger facilement et rapidement leur batterie. Kymco proposera néanmoins un service de ce type pour son Agility Delivery EV à destination des professionnels.
Au guidon du Kymco i-One
Forcément, avec un scooter aussi compact et léger, le Kymco i-One est extrêmement simple à prendre en main. Très agile, il se montre tout de même surprenant à l’accélération. En effet, si Kymco annonce qu’il s’agit d’un équivalent 50 cm3, le scooter électrique est en réalité un 100 cm3 qui a été bridé. Le moteur de 3,6 kW délivre son couple immédiatement, et le Kymco i-One offre de belles accélérations sans toutefois se montrer violent. Tout est suffisamment progressif pour garder le contrôle, mais gare au freinage avec un simple tambour arrière et un petit disque à l’avant. Notez également qu’il n’y a aucun système de récupération de l’énergie au freinage, ce qui n’a rien de bien surprenant à ce niveau de prix.
Kymco i-One : prix et disponibilité
Le Kymco i-One sera disponible chez les concessionnaires de la marque à partir du mois de mai. Deux coloris gris ou blanc seront proposés avec un prix de vente fixé à 3 999€ avant bonus écologique. Ce dernier s'établit à 250€ par kWh d'énergie de la batterie, soit 435€ environ. Le scooter est également éligible aux primes locales qui peuvent être cumulables au bonus écologique, si elles existent.
En face, la concurrence ne manque pas, avec par exemple le Piaggio 1. Celui-ci profite d'une finition très soignée, d'un confort de suspensions sans pareil et d'une autonomie plus généreuse. Le tout pour un prix à partir de 2 699€ (avant bonus écologique).