C'est l'information loufoque de cette fin de semaine, et elle provoque l'hilarité générale outre-Atlantique. Un groupe de chrétiens s'est fendu d'une pétition sommant Netflix de déprogrammer la série Good Omens - adaptée du roman de Neil Gaiman et Terry Pratchett. Problème : la série est produite par Amazon, pas Netflix.
La pétition, portée par l'organisation chrétienne "Return to Order" (retour à l'ordre) a déjà recueilli plus de 20 000 signatures. Moqueur, le compte Twitter de Amazon Prime Video propose alors à Netflix d"annuler Stranger Things s'ils décident de déprogrammer Good Omens".
Hey @netflix, we'll cancel Stranger Things if you cancel Good Omens. 😉 https://t.co/EJPmi9rL7g
— Amazon Prime Video US (@PrimeVideo) 20 juin 2019
"Ok, promis on ne le fera plus", écrit pour sa part le compte britannique de Netflix.
Des représentations religieuses qui dérangent
Pour motiver sa requête, Return to Order pointe du doigt des représentations religieuses blasphématoires. L'un des "problèmes" particulièrement mis en avant par les signataires est le fait que, dans la série, Dieu soit "doublé par une femme" (Frances McDormand, en l'occurrence).Selon l'organisation, Good Omens tente de "normaliser le satanisme, le rendre léger et acceptable". Et d'ajouter que "ce type de vidéo (...) détruit les barrières de l'horreur que la société conservait jusqu'alors pour le diable".
Des accusations desquelles Neil Gaiman, co-auteur du roman originel, s'amuse grassement sur Twitter.
I love that they are going to write to Netflix to try and get #GoodOmens cancelled. Says it all really. https://t.co/8WNxCY1YmV
— Neil Gaiman (@neilhimself) 19 juin 2019
Une satire religieuse en six épisodes
Particulièrement attendue par les fans des deux auteurs de science-fiction, Good Omens reçoit un accueil chaleureux de la part du public ; obtenant le score respectif de 66 sur Metacritic et 83% sur Rotten Tomatoes.Dans la série, l'ange Aziraphale (Michael Sheen) doit travailler main dans la main avec le démon Crowley (David Tennant) pour empêcher l'arrivée de l'antéchrist et une apocalypse imminente.
Return of Order, l'association chrétienne à l'origine de la pétition s'est quant à elle déjà illustrée en 2018 en tentant de faire retirer de la vente une crème glacée appelée "Sweet Jesus" (doux Jésus).
L'association, qui s'est évidemment rendu compte de son erreur, a corrigé le tir. "Nous regrettons cette erreur, et les protestations seront adressées à Amazon quand la campagne sera terminée", rapporte le quotidien anglais The Guardian.
Via : The Guardian