Les travaux portés sur l'intelligence artificielle sont en plein essor. Chaque société high tech présente à tour de rôle les fruits de ses travaux, mais parallèlement, elles souhaitent renforcer la vie privée des utilisateurs. Toutefois, pour optimiser en continu un algorithme d'intelligence artificielle, il est nécessaire de collecter un nombre important de données afin de retourner des réponses toujours plus pertinentes. Chez Apple, les ingénieurs ont souhaité contourner ce problème.
Le mois dernier, nous apprenions que Google et Facebook allaient proposer des chatbots au sein de leur messagerie instantanée respective avec une option pour activer le chiffrement des conversations. Le dispositif de sécurité sera optionnel car lorsqu'il est activé, les conversations analysées par le chatbot ne pourront être comprises et donc interprétées sur le serveur de la société.
Mais la firme de Tim Cook dont la position face aux requêtes du FBI a largement été médiatisée, a communiqué sur les dispositifs de sécurité associés à ses travaux d'intelligence artificielle. Craig Federighi, vice-président de l'ingénierie logicielle, a effectivement affirmé : « Pour ce qui est de l'analyse de vos données, nous le faisons sur l'appareil pour que vous puissiez garder le contrôle de vos données personnelles ».
Outre des calculs effectués directement sur le terminal, Apple a planché sur l'intimité différentielle, c'est-à-dire pour retourner des résultats pertinents tout en masquant au maximum l'identification des éléments de la requête envoyés vers la base de données. Les experts en sécurité font alors usage du hachage mais injectent aussi volontairement des signaux perturbateurs pour brouiller davantage le chiffrement.
Reste à savoir si cette intelligence artificielle sera aussi performante que celles d'Amazon et de Google.