Amazon vient d'annoncer l'ouverture de sa première épicerie sans caisse, baptisée Amazon Go. À Seattle, les clients peuvent y faire leurs courses, uniquement équipé de leur smartphone.
Des magasins Amazon Go ont pourtant déjà bien ouvert en 2016 et en 2018. Avec ses 9 600 m², l'établissement inauguré dernièrement serait donc en fait le premier magasin « grandeur nature » du genre.
Emplettes suivies
L'épicerie lancée en janvier 2018 était effectivement un petit magasin de 170 m². Désormais, le vaste bâtiment compte 7 700 m² de surface commerciale, le reste étant dédié aux stock et au personnel.En revanche, le fonctionnement du magasin ne semble pas avoir changé. Le New York Times le décrivait il y a deux ans comme rappelant celui d'une rame de métro. Les bornes situées à l'entrée du magasin évoquent en effet clairement celles des transports en commun. Les clients y scannent leur smartphone pour pouvoir entrer. À partir de cet instant, des caméras et des capteurs situés partout dans le magasin suivent chaque personne et détectent ce qui est retiré des rayons. Lorsqu'un client quitte l'Amazon Go, ses emplettes lui sont facturées via la carte de paiement associée à son compte Amazon.
Si l'on ne craint pas de se sentir épié, l'Amazon Go promet ainsi des magasins sans attente aux caisses.
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La clientèle, principal problème
Après les difficultés rencontrées pendant le développement, Amazon semble finalement s'apprêter à ouvrir ce type de magasins aux quatre coins des Etats-Unis, dans les métropoles plus précisément. Le géant travaille sur cette méthode de vente depuis 2015. Après une toute première ouverture en 2016, le système a montré des limites concernant la gestion des foules, amenant son concepteur à revoir sa copie courant 2017. L'inauguration, aujourd'hui, d'un magasin bien plus vaste laisse penser que le système est désormais au point pour faire face à des acheteurs nombreux.Cela dit, l'entreprise va maintenant faire face à un autre obstacle : le comportement des clients. Comme le souligne TechCrunch, « les clients des épiceries ont tendance à davantage examiner les articles - souvent en prenant des produits frais, en les pressant, puis en les remettant. Ils peuvent pousser les produits présentés sur une étagère pour trouver celui qu'ils aiment. Ils comparent en ramassant deux produits pour comparer les étiquettes, puis en mettant l'un dans le panier et l'autre sur l'étagère - parfois au mauvais endroit. Lorsqu'ils changent d'avis, ils laissent même des objets à d'autres endroits plutôt que de revenir en arrière pour les replacer dans la zone appropriée ».
Bien entendu, le personnel qui entretient le magasin et le réapprovisionne pourra remettre de l'ordre. Mais ces comportements pourraient poser des problèmes au système, qui risque de se perdre dans un suivi d'articles aussi chaotique.
Source : TechCrunch