Jeune start-up basée dans la Silicon Valley, Tango a concentré l'essentiel de ses développements sur la mise au point d'un protocole d'échange de type point à point (P2P) permettant de faire circuler un double canal vidéo entre deux téléphones. De ce fait, alors que le Facetime d'Apple impose le WiFi, on pourra ici initier une vidéoconférence dès que l'on se trouve dans une zone de couverture 3G.
Le logiciel prend la forme d'un téléchargement d'un peu moins de 6 Mo, disponible sur l'App Store et sur l'Android Market. Tango a tenu à prendre en compte différentes générations de terminaux Apple. Ainsi, avec un iPhone 4, on pourra comme avec Facetime basculer d'un capteur à l'autre (façade ou dos), mais le logiciel est également compatible avec l'iPhone 3GS. Côté Android, Tango indique que les Motorola Droid (Milestone), HTC Hero ou Nexus One sont compatibles.
Au lancement, il vous sera simplement demandé de vous identifier à l'aide de vos nom, prénom, numéro de téléphone et adresse email pour que le service soit fonctionnel. L'application vous demandera alors si vous souhaitez synchroniser votre carnet d'adresses, ce qui lui permettra de vous afficher la liste des contacts déjà équipés du client. Une pression sur le nom d'un contact lancera immédiatement l'appel, qui par défaut s'enclenche en visio, mais pourra être rebasculé en simple voix si nécessaire.
En 3G, l'affichage parait à première vue moins séduisant qu'avec Facetime qui, en imposant le WiFi, garantit une bande passante optimale. L'image pixelise rapidement, une certaine latence se fait sentir, mais l'ensemble reste tout à fait utilisable. Bien sûr, l'agrément est supérieur avec un appareil doté d'un capteur en façade, mais on apprécie que la porte soit tout de même ouverte à ceux qui n'en disposent pas, d'autant que Tango dit étudier la possibilité de porter son application vers d'autres environnements mobiles.
Pour l'instant, la société dit ne se préoccuper que de l'amélioration de son outil et cherchera donc à fédérer le plus important parc possible d'usagers, avant sans doute, de s'employer à rentabiliser le service. Intégration en marque blanche au sein d'autres dispositifs, développements d'autres usages à valeur ajoutée autour de la vidéo à plusieurs comme l'ont fait Quik et Orson, publicité, les pistes seront nombreuses si les utilisateurs sont au rendez-vous.
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