Un peu plus tôt ce mois-ci, Apple a revu le document (PDF) décrivant les mécanismes de sécurité de son système mobile. Dans certaines circonstances, ce dernier demandera la saisie du mot de passe pour déverrouiller un iPhone ou un iPad.
Jusqu'à présent, l'appareil demandait le code confidentiel après un redémarrage, lors de la configuration de Touch ID, après cinq tentatives échouées sur le lecteur d'empreintes digitales, lorsqu'une demande de verrouillage à distance a été opérée via Find my iPhone ou quand l'appareil n'a pas été déverrouillé depuis plus 48 heures.
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La société a discrètement ajouté deux nouvelles conditions. Si le mobinaute déverrouille son smartphone via un mot de passe, il sera nécessaire de saisir ce dernier au moins une fois sur une période de six jours. Si Touch ID est configuré mais que le smartphone est resté inactif durant huit heures, il sera également nécessaire de saisir le code.
Il est intéressant de noter que selon le cinquième amendement de la Constitution américaine, une personne ne peut être forcée de témoigner contre elle-même. Elle n'est donc pas obligée de partager une connaissance spécifique lui portant potentiellement atteinte comme un mot de passe secret par exemple. En revanche, la justice peut exiger d'une personne qu'elle saisisse son empreinte digitale.
D'ailleurs, récemment, un juge de Los Angeles a contraint un suspect à déverrouiller son iPhone avec Touch ID. Le FBI aurait ainsi obtenu ce mandat en moins d'une heure afin d'accéder aux données du smartphone.
En ajoutant ces nouvelles mesures de sécurité, Apple rend donc la tâche un peu plus difficile pour le FBI. Pour mémoire, dans le cadre de l'enquête portant sur le meurtrier de San Bernardino, l'agence de renseignement avait demandé à Apple de lui fournir une clé maître permettant d'accéder au contenu de tous les iPhone. La firme de Tim Cook s'est opposée à cette requête.