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Le numéro 1 mondial de tennis estime que les avancées technologiques sont à même de faire disparaître les arbitres de ligne.

Novak Djokovic a fait savoir ce qu'il pense des juges de ligne. Après sa victoire au troisième tour de Roland-Garros, samedi contre Daniel Galan Riveros, l'homme aux 17 Grands Chelems a déclaré en conférence de presse que les juges de ligne n'étaient plus indispensables à la pratique du sport à la balle jaune, et qu'ils pouvaient à présent être remplacés par la technologie, ce qui aurait pu lui éviter certains soucis récents.

Une technologie déjà utilisée depuis 2002 !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Novak Djokovic n'est pas en train de se faire que des amis chez les juges de ligne, ces derniers temps. Après avoir été disqualifié de l'US Open pour avoir envoyé sans regarder une balle à toute allure ayant touché une juge de ligne à la gorge, le 6 septembre dernier, et de nouveau touché un juge de ligne, cette fois en plein jeu et lors de son huitième de finale victorieux contre Karen Khachanov lundi à la Porte d'Auteuil, le champion serbe n'a décidément pas la cote chez les arbitres.

Samedi, après avoir franchi le troisième tour de Roland-Garros, Novak Djokovic n'y est pas allé par quatre chemins pour dire ce qu'il pense de l'arbitrage. "Avec tout mon respect pour la tradition et la culture, et pour les gens qui sont sur le court, je ne vois pas pourquoi les tournois, dans le monde entier, n'utiliseraient pas la technique que nous adoptons à Cincinnati ou à New York", a-t-il fait remarquer en conférence de presse.

La technique ? C'est le Hawk-Eye. Utilisée depuis 2002 dans le monde du tennis, cette technologie de traitement de la vision aide les arbitres à prendre des décisions sur de nombreux tournois, en cas de point litigieux. Elle fournit également un nombre important de données de jeu, utiles à l'analyse. "La technologie est tellement avancée à l'heure actuelle que je ne vois pas pourquoi on devrait se reposer sur des juges de ligne sur le court", a poursuivi le "Djoker".

Un coût économique trop important et une menace pour l'équité du circuit

La technologie n'est pas présente que dans la tête de Novak Djokovic. D'autres joueurs, comme Denis Shapovalov, Stefanos Tsitsipas et le vainqueur de l'US Open Dominic Thiem, tous trois membres du Top 20 mondial, soutiennent l'idée de généraliser le système Haw-Eye sur terre battue. Mais ils n'adoptent pas la position extrême du numéro un mondial qui, lui, prône carrément la disparition des juges de ligne, qui font partie du folklore tennistique.

Pour autant, la banalisation de la technologie et de la vidéo sur l'ensemble du circuit n'est pas encore d'actualité. La technologie utilisée est coûteuse et nécessiterait de lourds investissements. Le tout créerait, qui plus est, des problèmes d'équité dans le sport, tous les échelons ne pouvant pas bénéficier de certaines avancées. Entre les tenniswomen, tennismen et fans attachés à la tradition et ceux qui souhaitent que souffle le vent de la modernité, la guerre est lancée.

Source : L'Équipe