Comment les athlètes français se sont-ils entraînés aux JO de Paris 2024 grâce à l'IA et à la réalité virtuelle ? © HJBC / Shutterstock
Comment les athlètes français se sont-ils entraînés aux JO de Paris 2024 grâce à l'IA et à la réalité virtuelle ? © HJBC / Shutterstock

Les athlètes français ont mis à profit des technologies de pointe pour se préparer aux JO de Paris 2024. L'utilisation de casques de réalité virtuelle associés à l'intelligence artificielle a permis d'affiner leur entraînement. Cette approche novatrice a notamment bénéficié aux boxeurs, sprinteurs et gymnastes tricolores.

Les Jeux olympiques battent leur plein à Paris. Avec 38 médailles récoltées à ce stade de la compétition, les sportifs français se sont préparés d'arrache-pied pour briller devant leur public. Mais derrière les performances que nous admirons se cache un travail de longue haleine, mêlant hommes et machines.

Les athlètes tricolores ont en effet bénéficié d'un coup de pouce high-tech pour peaufiner leur préparation, et casques de réalité virtuelle et intelligence artificielle se sont invités dans leur routine d'entraînement. Ces outils dernier cri ont permis d'explorer de nouvelles méthodes de travail, alliant précision et sécurité. Du ring de boxe virtuel à la piste d'athlétisme numérique, en passant par les agrès de gymnastique modélisés en 3D, les champions français ont exploré des territoires inédits. Plongée dans les coulisses de cette préparation futuriste qui semble porter ses fruits et profiter à nos stars olympiques tricolores.

La réalité virtuelle, un entraînement sans risques

Les athlètes français ont pu compter sur un partenaire d'entraînement infatigable : la réalité virtuelle. Cette technologie leur a offert un terrain de jeu virtuel pour parfaire leurs gestes sans risque de blessure. Les boxeurs ont ainsi pu travailler leur défense face à un adversaire virtuel, évitant les coups réels tout en améliorant leurs réflexes. Les sprinteurs du relais 4x100 mètres ont quant à eux répété inlassablement leurs passages de témoin, cruciaux pour la réussite de leur course.

L'immersion proposée par les casques VR a permis aux athlètes de se projeter dans l'ambiance des Jeux avant même leur début. Ils ont pu visualiser le stade olympique, entendre les clameurs du public, et ainsi apprivoiser la pression de l'événement. Cette préparation mentale innovante pourrait s'avérer décisive dans les moments les plus importants de la compétition.

Les gymnastes ont tiré parti de cette technologie d'une manière unique. Ils ont pu observer leurs propres mouvements sous tous les angles, analysant chaque rotation, chaque réception. Cette vision à 360 degrés de leurs performances a ouvert de nouvelles perspectives pour parfaire leur technique.

L'utilisation de la réalité virtuelle a également permis de démultiplier les séances d'entraînement. Les athlètes ont pu enchaîner les répétitions sans la fatigue physique habituellement associée. Ce gain de temps et d'énergie a été mis à profit pour peaufiner les détails qui font la différence au plus haut niveau.

Toutefois, les entraîneurs restent prudents. Si l'enthousiasme des athlètes pour ces nouvelles méthodes est palpable, leur efficacité à long terme reste à démontrer. La réalité virtuelle est vue comme un complément, et non un remplacement, de l'entraînement traditionnel.

L'IA, coach virtuel et gardien de la santé

L'intelligence artificielle s'est imposée comme un allié de poids dans la préparation olympique des athlètes français. Son rôle ne s'est pas limité à alimenter les casques de réalité virtuelle. Elle s'est muée en véritable coach virtuel, capable d'analyser les performances avec une précision chirurgicale.

Les algorithmes ont passé au crible chaque mouvement des sportifs. De la trajectoire d'un lancer à l'angle d'une impulsion, en passant par le rythme cardiaque lors d'un effort, rien n'a échappé à leur œil numérique. Cette masse de données, impossible à traiter pour un cerveau humain, a été synthétisée en conseils personnalisés pour chaque athlète.

L'IA s'est également révélée précieuse dans la prévention des blessures. En analysant les données physiologiques des sportifs, elle a pu prédire les risques de surmenage ou de lésions. Les entraîneurs ont ainsi pu ajuster les charges d'entraînement, trouvant le juste équilibre entre progression et préservation de la santé.

Les athlètes français se sont entraînés à l'aide de casques VR à l'image du Meta Quest © dreii / Shutterstock

Cette approche data-driven a bouleversé certaines idées reçues. Des gestes techniques ont été optimisés, des stratégies de course repensées. L'IA a mis en lumière des détails imperceptibles à l'œil nu, ouvrant la voie à des progrès inattendus.

Cependant, l'utilisation de l'IA dans le sport de haut niveau soulève des questions. Jusqu'où la technologie peut-elle s'immiscer dans la préparation des athlètes ? Le risque de déshumanisation de l'entraînement est évoqué par certains observateurs.

Les chercheurs français à l'origine de ces innovations restent confiants. Ils voient dans ces outils un moyen de repousser les limites de la performance humaine, tout en préservant la santé des athlètes. Mais, comme dans tout, la modération reste le meilleur moyen d'utiliser ces outils à bon escient.

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Source : Le Parisien (accès payant)