Le système de surveillance algorithmique mis à l'essai durant la période des Jeux olympiques a de l'avenir. En tout cas, selon l'État.
C'était une des polémiques qui avaient émaillé la phase de préparation des Jeux olympiques 2024 de Paris. Un système de vidéosurveillance algorithmique allait être utilisé pour mieux protéger les jeux, ce qui allait être l'introduction d'une technologie capable de mieux prévoir de potentiels dangers en effectuant une analyse comportementale des foules. Pour les associations de défense de la vie privée, c'était là ouvrir une boîte de Pandore, avec, après les JO, une pérennisation presque certaine pour elles. Et elles semblent avoir eu raison.
Un système qui se pérennise
La surveillance algorithmique mise à l'essai durant cette période des Jeux devait, selon le texte de loi qui l'organisait, prendre fin en mars 2025. Or, selon une information de France Info, le gouvernement Barnier serait favorable à la prolongation de cette expérimentation.
Une information qui a été confirmée directement par les autorités, qui ont contacté le média public pour affirmer qu'un comité d'évaluation allait rendre son rapport d'ici à la fin du mois de décembre. Et le gouvernement prendra alors sa décision en se basant sur ce rapport.
Les autorités satisfaites de l'expérimentation
Et si l'on est encore un peu flou sur cette question du côté du gouvernement, malgré la volonté affirmée par Michel Barnier lors de son discours de politique général d'une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques », d'autres autorités sont plus claires.
La préfecture de Paris, par la voix du préfet Laurent Nunez, s'est ainsi déjà clairement positionnée en faveur de la pérennisation de la vidéosurveillance algorithmique. Elle estime que le bilan de cette technologie est globalement positif, avec seulement quelques améliorations à apporter pour certains types de détection (armes, départs de feu, objets abandonnés…).
Source : France Info