Novak Djokovic, dans ses œuvres, ici à Roland Garros © Leonard Zhukovsky / Shutterstock
Novak Djokovic, dans ses œuvres, ici à Roland Garros © Leonard Zhukovsky / Shutterstock

La Fédération française de tennis (FFT) est parvenue à obtenir, il y a quelques jours, le blocage d'une douzaine de gros sites pirates, pour protéger les contenus et droits TV des diffuseurs de Roland-Garros.

Les amateurs de tennis qui ont tendance à profiter des joies du streaming illégal vont devoir se résigner. Ils n'auront plus accès à certains sites très populaires, qui auraient à coup sûr diffusé des matchs du tournoi de Roland-Garros, qui a débuté ce dimanche. La FFT a obtenu une ordonnance du tribunal judiciaire de Paris, le 16 dernier, pour imposer aux opérateurs télécoms le blocage de ces plateformes de streaming et d'IPTV illégales.

12 sites de streaming illégaux bientôt bloqués, à la demande de la Fédération française de tennis

Douze sites qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free et Outremer Télécom vont devoir être bloqués. Certains sont plutôt bien connus et bénéficient d'une large promotion, plutôt regrettable, sur les réseaux sociaux. Trois services d'IPTV illégaux les accompagnent.

Comment ça se passe, désormais ? Le juge du tribunal judiciaire de Paris a, le jour du prononcé de l'ordonnance, soit le 16 mai 2024, laissé trois jours et jusqu'au 9 juin prochain aux cinq opérateurs télécoms visés par l'assignation, pour bloquer ces noms de domaine sur l'ensemble du territoire français. Car certains sont encore, au moment où nous écrivons ces lignes, toujours accessibles.

À l'origine de la procédure, on retrouve la Fédération française de tennis, qui a accordé les droits de Roland Garros aux diffuseurs France Télévisions, qui retransmet gratuitement les matchs en journée, et Amazon Prime Video, qui a la charge de la night session, la rencontre du soir.

Le piratage des contenus sportifs fait toujours partie des habitudes de certains Français

La procédure aura été plutôt rapide, puisque la FFT avait assigné Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free et Outremer Télécom le 10 mai dernier. Mais elle avait démarré bien avant, dès novembre 2023, où cette même fédération avait fait constater par huissier la diffusion illégale de matchs de tennis. Il fallait être patient, puisque la procédure exige des atteintes graves et répétées.

En attendant le blocage potentiel de sites supplémentaires par l'ARCOM, le régulateur du secteur, plus d'un Français sur dix regarde encore des retransmissions sportives sans autorisation des diffuseurs officiels, et ce au moins une fois par semaine. Ils sont, certes, moins nombreux qu'avant, une petite victoire.

Source : l'Informé