Animée par l'ambition de lancer ce qui pourrait être l'une des formes majeures de transport en commun du vingt et unième siècle, Virgin Hyperloop a livré davantage de détails sur la technologie. Détails qui apportent une meilleure crédibilité au projet initial.
À la limite entre le fantasme d'ingénieurs et la science-fiction, la technologie hyperloop, censée relier de grandes villes en un rien de temps à bord de navettes avançant à environ 1 080 km/h dans des tunnels, est peut-être en train de redonner espoir à ses concepteurs et aux curieux. Virgin Hyperloop, l'une des nombreuses sociétés à avoir emboité le pas à un Elon Musk qui avait évoqué l'idée de le construire en 2012 (s'inspirant lui-même des spéculations de Robert Goddard sur le concept au tout début du vingtième siècle), a publié, en début de semaine, une vidéo détaillant la technologie et son fonctionnement.
Une technologie qui se dévoile peu à peu
En publiant une vidéo explicative du fonctionnement de son concept, Virgin Hyperloop veut faire plus qu'impressionner. L'entreprise veut convaincre de la faisabilité de son projet. Ainsi, dans la vidéo, on peut apercevoir les moteurs de lévitation embarqués, les moteurs de propulsion et les batteries haute puissance, qui n'avaient jusque-là pas été conceptualisées.
Virgin Hyperloop explique que l'architecture de l'appareil permet d'atteindre des vitesses élevées (globalement trois fois supérieure à celle d'un train à grande vitesse) et d'attester d'une faible consommation d'énergie, grâce à la quasi-élimination de la traînée aérodynamique.
Dans le détail, la partie moteur de la navette est composée d'un ensemble modulaire de 4 moteurs de propulsion, ce qui permet à cette dernière d'atteindre les 1 000 km/h en moins de 5 minutes. Le véhicule, lui, lévite par le haut grâce à une force électromagnétique attractive, alimentée par les batteries embarquées. Virgin Hyperloop affirme que ce système de lévitation est plus de 8 fois plus efficace que le train à sustentation magnétique (Maglev) le plus rapide du monde, la Chine ayant dévoilé le mois dernier un modèle capable d'atteindre les 600 km/h, du moins sur le papier. Les moteurs de lévitation embarquent des électroaimants permettant de soulever le véhicule, qui avance dans un tube dont l'environnement est proche du vide, grâce à une très basse pression.
Une circulation de passagers avant la fin de la décennie ?
Virgin Hyperloop a surtout fait des annonces sur la partie commerciale du train supersonique. Et la première concerne directement le design même du véhicule. La lévitation, la puissance et la propulsion ont été déplacées sur la nacelle.
L'hyperloop est capable d'assurer un service à la demande et de répondre à un débit élevé, en faisant voyager ses véhicules en convois. Sauf qu'à la différence des wagons de train, les pods ne sont pas directement connectés entre eux. Ils ne sont pas physiquement attachés les uns aux autres, ce qui permet à chacun des véhicules de prendre une direction adaptée à sa destination finale, « tout comme une voiture prend une bretelle de sortie », note l'entreprise.
Désormais, Josh Giegel, le P.-D.G. de Virgin Hyperloop, viserait une commercialisation entre 2027 et 2029 pour le transport de passagers, contre 2030 initialement. Les marchandises, elles, pourraient circuler encore plus tôt.
Source : VentureBeat