© IQM
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Chef de file paneuropéen des ordinateurs quantiques, IQM a annoncé l'ouverture de son quatrième bureau européen à Paris.

Il est l'un des rares acteurs européens à avoir accepté de se lancer dans le développement de l'ordinateur quantique à base de circuits supraconducteurs. Après Espoo, Bilbao et Munich, le Finlandais IQM Quantum Computers a décidé de s'installer en France, où son activité se tournera vers les secteurs de la cybersécurité, du spatial et de l'aéronautique. IQM, qui fournit des capacités d'informatique quantique, a construit le premier ordinateur quantique à 54 qubits en Finlande et emploie 130 personnes.

IQM veut créer un centre d'excellence de l'informatique quantique

C'est une nouvelle qui témoigne d'une certaine attractivité de la France pour les start-up quantiques. L'installation d'un bureau à Paris (au sein de l'espace de travail Spaces Les Halles situé rue du Louvre) permet à IQM de rejoindre l'écosystème français de l'informatique quantique, déjà garni d'organismes de recherche de renommée mondiale et d'universités, outre des start-up.

IQM est une jeune entreprise membre du programme Atos Scaler, le programme d'accélérateur du géant français. IQM France veut mettre toutes les chances de son côté et entend dénicher des talents dans le vivier d'étudiants en technologies quantiques, mais aussi parmi les doctorants et professionnels expérimentés.

Dès l'an prochain, IQM France souhaite avoir constitué une équipe composée, entre autres, de scientifiques et ingénieurs spécialisés dans les technologies quantiques, de développeurs commerciaux ou de chefs de produits. « Le but est de créer un centre d'excellence sur des marchés verticaux spécifiques et de développer l’activité de manière systématique au cours des années suivantes », indique ensuite l'entreprise.

Le gouvernement veut renforcer son attractivité aux yeux des développeurs de l'ordinateur quantique

À la tête d'IQM France, on retrouve le docteur Björn Pötter (rien à voir avec Harry), déjà directeur mondial des produits de l'entreprise basée en Finlande. Titulaire d'un doctorat en physique, il a acquis une solide expérience dans les secteurs de la cybersécurité et de l'aérospatiale, en ayant notamment travaillé chez Airbus. « Je suis ravi de voir IQM entamer ses activités françaises en région parisienne, où je travaille depuis plusieurs années. L'équipe de Paris créera un lien entre les différentes équipes IQM en Europe et l'écosystème français de l'informatique quantique de grande qualité. Grâce à cette équipe, des opérations locales visant des projets IQM collaboratifs dans des zones industrielles stratégiques se développeront », a-t-il déclaré.

Le gouvernement français s'est aussi félicité de l'installation d'IQM dans l'Hexagone, qui fait suite, moins d'un an après avoir lancé sa stratégique quantique sur le plateau de Saclay, à celle de l'entreprise britannique KETS, aussi spécialisée dans les technologies quantiques.

« Grâce à des acteurs tels que l’Institut rayonnement – matière de Saclay (IRAMIS), l’École Normale Supérieure, Thales, Alice&Bob et aujourd’hui IQM, ainsi qu’aux investissements de la stratégie nationale quantique, la France est en passe de devenir la capitale de la recherche et de l’innovation en matière de circuits quantiques supraconducteur », a pour sa part réagi le secrétaire d'État en charge du Numérique, Cédric O. Ce dernier a rappelé que la France a contribué, grâce à ses recherches sur les qubits supraconducteurs, à former des talents aujourd'hui porteurs de programmes quantiques auprès de géants comme Google, IBM ou Yale.

Source : communiqué de presse