L'aventure de l'informatique quantique tente de plus en plus de sociétés. La start-up IonQ s'y lance elle aussi, affirmant avoir créé l'ordinateur quantique le plus puissant au monde.
Celui-ci comporte, selon les mots de l'enseigne, « 32 qubits parfaits, avec de faibles erreurs ». Reste à savoir combien de temps il s'écoulera avant que cet ordinateur ne soit battu : le secteur étant en plein boom, il ne se passe pas un mois actuellement sans qu'une société n'affirme avoir créé un ordinateur plus puissant que tous les autres.
Un volume quantique à 7 chiffres
Sur sa machine, IonQ dit s'attendre à atteindre un volume quantique particulièrement élevé, cet indicateur mesurant les performances des ordinateurs quantiques en tenant compte de différents facteurs, comme le taux d'erreur ou le nombre de qubits.
Cette notion permet à des benchmarks de comparer les ordinateurs quantiques, ceux-ci n'étant pas systématiquement conçus de la même façon. D'ailleurs, l'ordinateur d'IonQ s'appuie sur des ions piégés. Il utilise ainsi une approche différente de celle d'IBM par exemple.
Dans son communiqué de presse, IonQ affirme attendre de son ordinateur de 32 qubits « parfaits » un volume quantique de plus de 4 000 000, une augmentation massive si elle venait à se confirmer. En août, IBM a annoncé avoir atteint un volume quantique de 64 sur une machine de 27 qubits. De plus, Honeywell a annoncé la semaine dernière avoir atteint un volume quantique de 128.
Un taux d'erreur réduit
Le communiqué précise que « le nouveau système se compose de qubits d'horloge atomique parfaits et d'opérations à accès aléatoire permettant un usage logiciel efficace des applications. » Peter Chapman, le P.D.-G. et président d'IonQ, souligne l'importance d'être parvenu à réduire le taux d'erreur des ordinateurs quantiques : « En une seule génération de matériel, nous sommes passés de 11 à 32 qubits et, plus important encore, nous avons amélioré le taux d'erreur requis pour utiliser les 32 qubits. »
Il faudra toutefois attendre pour que l'ordinateur d'IonQ fasse ses preuves et affiche le volume quantique que l'on attend de lui. Bien que la société dispose déjà d'un ordinateur de 11 qubits, elle n'a jamais utilisé cette mesure des performances auparavant.
L'ordinateur sera d'abord rendu disponible via une bêta privée, puis sur l'Amazon Braket d'AWS et sur Microsoft Azure. Chris Monroe, le co-fondateur et directeur scientifique d'IonQ ajoute : «Le nouveau système que nous déployons aujourd'hui est capable de faire des choses qu'aucun autre ordinateur quantique n'est capable de réaliser, et plus important encore, nous savons comment continuer à rendre ces systèmes beaucoup plus puissants à l'avenir. Avec notre nouveau système IonQ, nous espérons pouvoir encoder plusieurs qubits pour gérer les erreurs, le Saint Graal de la mise au point des ordinateurs quantiques sur le long terme. »
Source : TechCrunch, IonQ