La SNCF vient de signer un protocole d'accord avec Nevomo, une entreprise polonaise qui pourrait l'aider à faire circuler sur les rails des trains à plus de 500 km/h.
Le vendredi 10 mars, la SNCF et Nevomo ont signé un accord de coopération portant notamment sur l'étude de faisabilité de MagRail, un concept de train au look futuriste qui pourrait dépasser les 500 km/h s'il venait à voir le jour. L'idée : faire appel à la technologie de sustentation magnétique pour réinventer le monde ferroviaire.
Edgar, y a un train qui flotte !
Imaginez relier Marseille à Paris en moins de 2 heures, arrêts compris, contre environ 3h30 aujourd'hui en TGV ? C'est toute l'ambition de Nevomo, une entreprise d'origine polonaise qui veut développer la prochaine génération de trains à grande vitesse. Et la start-up a su séduire la SNCF, qui veut rêver à ses côtés.
Mais sur quoi repose le concept MagRail ? Ici, nous avons affaire à une technologie dite de « sustentation électromagnétique », d'ailleurs inspirée d'un autre concept, celui de l'hyperloop, de l'aveu même de Nevomo. Le train ne serait pas collé directement au rail. Il flotterait quelques centimètres au-dessus de ce dernier.
Comment ? Grâce à un puissant champ magnétique, qui supprimerait tout contact physique avec les rails. Les roues disparaîtraient, et le champ magnétique serait créé par des aimants placés sur les rails et sous le train. Avec une vitesse qui pourrait atteindre les 550 km/h.
Une utopie ? Oh non, car la Chine et le Japon l'envisagent dès 2027
Le concept n'a rien d'utopique. La Chine et le Japon travaillent déjà sur le concept de sustentation électromagnétique, ou Maglev. Au Japon, il devrait être possible, d'ici 2027, de relier Tokyo à Nagoya en 40 minutes, grâce à cette technologie. Les deux cités sont, précision utile, distantes de 246 km. La Chine avait aussi dévoilé un nouveau concept de Maglev en 2020, avec un prototype capable de « rouler » à 620 km/h. Là aussi, une exploitation commerciale à horizon 2027 est envisagée.
En se basant sur l'infrastructure ferroviaire existante, le développement du train utilisant la technologie de la sustentation électromagnétique serait rapidement rentable, selon Nevomo, outre des capacités écologiques considérables.
Au-delà de ce chantier qui relève encore du fantasme à ce stade, la SNCF et Nevomo vont très rapidement discuter des possibilités de court et moyen termes. Le partenariat devra dans un premier temps aider à améliorer les performances des trains de marchandises actuels (avec davantage de capacités de fret et de chargement), et travailler à augmenter la capacité sur les lignes de passagers.