Une équipe de recherche sud-coréenne affirme avoir réussi l'exploit de découvrir un supraconducteur fonctionnant à température ambiante.
Au XXIe siècle, il pourrait y avoir plusieurs grandes révolutions technologiques, comme la fusion nucléaire. Mais il se pourrait bien que l'on n'ait pas à patienter longtemps pour voir les premières grandes avancées humaines du siècle nous être présentées.
LK-99, le Graal ?
C'est un bruissement vite devenu annonce en fanfare qui nous est venu de Corée du Sud. En effet, des scientifiques de ce pays viennent de publier deux papiers qui pourraient changer la donne sur la question des supraconducteurs, les matériaux capables de transporter de l'électricité sans résistance, et donc sans perte d'énergie.
Jusque-là, ce genre de propriété ne pouvait se trouver que dans des matériaux plongés dans des températures extrêmement basses, réduisant leur domaine d'utilisation. Or les scientifiques coréens expliquent que leur découverte, baptisée « LK-99 », permettrait de mettre au monde des supraconducteurs utilisables à température ambiante ! Une annonce qui, si elle se confirmait, serait révolutionnaire, et ouvrirait de grandes perspectives dans des domaines variés, allant des réseaux électriques aux ordinateurs quantiques.
Une découverte à confirmer
Un changement phénoménal en perspective qui doit évidemment pousser à la prudence. Les résultats des chercheurs ont été postés à l'heure actuelle sur une plateforme de partage de travaux encore non évalués par des pairs. Mais s'il n'y a aucune assurance pour le moment, la communication a piqué la curiosité de nombreux laboratoires à travers la planète. Ils sont ainsi déjà plusieurs à tenter de répliquer l'expérience aux États-Unis ou en Chine.
Le LK-99 est d'autant plus intéressant qu'il est produit à partir de matériaux assez communs, le potentiel supraconducteur étant issu d'un alliage d'apatite et de plomb, dans lequel des atomes de cuivre ont été introduits. De quoi faire faire à l'humanité un bond de géant au niveau technologique ? Les premières réponses devraient rapidement arriver, un comité d'expert étant notamment mis en place en Corée du Sud pour vérifier l'exactitude des affirmations des chercheurs.
Source : Reuters