Voici une oreille qui pourrait sans doute entrer dans le budget de Steve Austin, l'homme qui valait trois milliards : développé à l'université de Princeton, ce prototype d'oreille « bionique » intègre de l'électronique de pointe dans un organe semi-artificiel, composé d'hydrogel (utilisé dans la réparation des cartillages), de cellule humaines issues du mollet et de nanoparticules d'argent qui composent une antenne sur la surface de l'oreille. Combiné à de l'électronique de pointe, le résultat peut capter des fréquences radio que l'oreille humaine ne soupçonne pas.
La forme de l'oreille, proche de celle d'un humain, a quant à elle été obtenue à l'aide d'une technique d'impression en 3D. Une méthode qui a également permis d'harmoniser l'aspect naturel de l'organe avec l'intégration de composants technologique. Il s'agit du premier prototype fonctionnel obtenu par le laboratoire, qui travaille depuis un moment déjà sur la combinaison des technologies avec le corps humain.
« La reconstruction de l'oreille reste l'un des défis les plus importants dans le domaine de la chirurgie plastique et reconstructive » expliquent les scientifiques. Ces derniers soulignent qu'il s'agit là d'un prototype qui n'a rien de définitif, mais qui donne cependant bon espoir de proposer, dans les années à venir, des solutions pour remplacer des organes externes sans en voir leur usage et potentiel de base changé. A terme, une telle prothèse avancée pourrait même être rattachée au système nerveux humain précise Michael McAlpine, l'un des chercheurs rattaché au projet.