Une startup californienne a présenté la semaine dernière Coin, une nouvelle solution de paiement et d'identification intéressante. Mais contrairement aux multiples solutions innovantes reposant sur le NFC, sur Internet ou encore sur des balises Bluetooth, Coin s'en tient aux fondamentaux : il s'agit d'une carte qu'on utilise comme toutes les autres.
Coin est en fait une carte munie d'une bande magnétique dynamique et d'une mémoire interne, qui lui permettent de se faire passer pour d'autres cartes. Ces dernières sont d'abord lues à l'aide d'un lecteur de carte magnétique pour smartphone, semblable à ceux proposés par Square et PayPal, puis transférées via Bluetooth.
Un écran à segments et un unique bouton permettent d'activer l'appareil et de choisir quelle carte émuler. Les concepteurs sont parvenus à loger toute cette électronique ainsi qu'une batterie dans une carte aux dimensions standards de 80,5 x 54 x 0,84 mm. La carte peut donc être utilisée comme n'importe quelle autre carte magnétique, sans avoir à changer ni les habitudes ni les équipements des commerçants.
Quid de la sécurité ?
Dans sa FAQ, Coin devance les questions en matière de sécurité. La solution exploite un chiffrement (non spécifié) à 128 ou 256 bits. L'application ne permet selon l'éditeur de lire que ses propres cartes, en exigeant une photo du recto et du verso de l'originale, mais rien ne dit ce qui empêcherait un utilisateur de lire une carte qu'il aurait empruntée ou subtilisée à quelqu'un.La startup mise à défaut sur la fonction anti perte de sa propre carte : le Bluetooth Low Energy permet à l'application d'alerter l'utilisateur si la carte est hors de portée, et à celle-ci de se désactiver automatiquement passé un certain délai. La batterie n'est pas rechargeable et il faut remplacer la carte entière quand elle est vide, Coin revendiquant une autonomie de 2 ans.
Une utilisation limitée aux cartes de fidélité en France ?
La carte Coin repose donc sur la bande magnétique et ne se destine qu'au marché américain.Mais la startup affirme que les prochaines générations de son produit prendront en charge les cartes à puces dites EMV des cartes bancaires VISA ou MasterCard utilisées en Europe, sans qu'on sache comment elle compte gérer ces cartes nettement plus sécurisées.
Quoi qu'il en soit en France, à défaut de remplacer l'unique carte bancaire dont se contentent la plupart des consommateurs, une carte Coin pourrait remplacer toutes les cartes de fidélité, qui utilisent généralement une bande magnétique.
La carte Coin est proposée dès à présent en précommande, au prix public de 100 dollars. Il s'agit en réalité d'une campagne de financement participatif, les acheteurs seront débités immédiatement afin que la startup puisse démarrer la production.
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