L'armée américaine travaille sur une interface cerveau-machine miniaturisée

Frédéric Cuvelier
Publié le 21 janvier 2016 à 10h35
La Defense Advanced Research Projects Agency (ou DARPA) travaille actuellement sur une interface miniaturisée qui nous permettrait de contrôler les ordinateurs avec notre cerveau.

Comment contrôler un ordinateur de nos jours ? Via le traditionnel duo clavier / souris, avec son doigt (pour ceux qui sont dotés d'une interface tactile), et même à la voix, avec l'avènement des assistants personnels. Mais le département américain de la défense voit plus loin.

Il annonce travailler sur un programme nommé Neural Engineering System Design (NESD), qui a pour vocation à offrir au cerveau une interface digne de ce nom avec les systèmes informatiques.

Ce type de dispositifs, dont le rôle est de convertir les signaux électrochimiques de nos neurones en un langage compréhensible pour l'ordinateur, existe déjà. Mais ces équipements sont pour l'instant cantonnés aux laboratoires de recherche.

Ce qu'ambitionne la DARPA, c'est de pouvoir implanter directement dans le cerveau ce genre de technologies. Elle veut fabriquer un appareil qui ne dépassera pas le volume d'un centimètre cube et qui permettra une interaction bien plus rapide que les dispositifs existants.

« Aujourd'hui, la meilleure interface ordinateur-cerveau ressemble à deux supercalculateurs qui doivent communiquer avec un modem 56k », précise Phillip Alvelda, qui dirige le programme NESD. « Imaginez ce qui deviendra possible quand nos outils seront capables de profiter pleinement de cette interaction entre le cerveau et l'électronique moderne. », ajoute le chercheur.

Actuellement, les interfaces les plus couramment utilisées utilisent une centaine de canaux, chacun d'entre eux agrégeant le signal d'une dizaine de milliers de neurones. Une quantité d'information qu'elles ont le plus grand mal à gérer. L'objectif du dispositif imaginé par la DARPA est de pouvoir interpréter efficacement les informations émanant d'un million de neurones.

S'il est possible d'imaginer bien des scénarios d'utilisation de cette technologie, celles mises en avant par le chercheur concernent les recherches neurologiques, et les patients atteints de troubles visuels et / ou auditifs.
Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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