Pour tester la fiabilité de la reconnaissance faciale, des entreprises tech ont recours à une petite société japonaise, qui fabrique des masques reproduisant fidèlement des visages humains. Et d'autres secteurs sont également intéressés.
Bas les masques ! La reconnaissance faciale est aujourd'hui utilisée dans de nombreux domaines, qu'il s'agisse de sécurité ou d'identification pour smartphone. Et les développeurs ont recours à des visages artificiels pour tester leur technologie.
Reproduction d'un réalisme extrême
L'entreprise REAL-f, située dans la ville japonaise de Shiga, est spécialisée dans la fabrication de masques ultraréalistes. Vendus depuis 2011 à partir de 300 000 yens (environ 2 326 euros), ils ont fait l'objet de deux ans d'expérimentations, avant de parvenir à exploiter précisément les données 3D de photos HD.L'entreprise est ainsi capable de créer un modèle reproduisant à l'identique le visage d'une personne, jusqu'aux rides et aux vaisseaux sanguins. Ils sont aujourd'hui constitués de résine et de plastique, mais à l'avenir, REAL-f espère pouvoir employer des matériaux plus souples, comme le silicone.
Des usages étonnants
La société affirme recevoir chaque année une centaine de commandes, venant de diverses industries. Une des premières applications est donc l'entraînement de la reconnaissance faciale. Ainsi, une entreprise automobile japonaise a commandé un masque représentant un visage endormi, afin de tester son système de détection de somnolence.Mais REAL-f possède d'autres clients, dont certains peuvent sembler surprenants. Par exemple, le gouvernement saoudien a demandé des reproductions des visages du roi et des princes du pays. Pour mieux équiper d'éventuelles doublures ? D'après le fabricant, il ne s'agirait que de réaliser des portraits affichés en public.
Il existe certainement de nombreuses autres applications, et potentiellement quelques usages illégaux ou détournés. La FAQ du site de REAL-f répond notamment à la question : « Est-ce que je peux lécher le masque ? » En imaginant l'utilisation qui pourrait être associée à une telle pratique, on ne masque pas notre embarras.
Source : Reuters