Les deux géants n'ont pas le même avis quant à la volonté de la Commission européenne de faire interdire l'usage de la technologie pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans.
Le livre blanc publié par la Commission européenne vous a beaucoup fait réagir ces derniers jours sur Clubic. Et pour cause ! L'institution voudrait interdire le recours aux technologies de reconnaissance faciale sur une durée pouvant aller de trois à cinq ans, le temps d'instaurer de nouvelles règles de façon à protéger les citoyens européens et leurs données. Si cette idée reste pour le moment à l'état de pré-proposition, elle n'a pas manqué non plus de faire réagir quelques grands noms du numérique mondial, parmi lesquels les patrons de Google et Microsoft.
Sundar Pichai favorable à une réglementation
Le Président-Directeur Général d'Alphabet, la maison-mère de Google, est sorti du bois lundi pour apporter son soutien à la proposition de la Commission européenne. « Je pense qu'il est important que les gouvernements et les réglementations s'y attaquent le plus tôt possible et lui donnent un cadre », déclare Sundar Pichai lors d'une conférence de presse donnée à Bruxelles.San Francisco assouplit sa législation sur la reconnaissance faciale... à cause des iPhone
L'homme fort de Google considère que la reconnaissance faciale peut effectivement être utilisée à des fins malveillantes et reconnaît qu'il y a « peut-être une période d'attente (à observer) avant de vraiment réfléchir à la façon » dont la technologie sera utilisée. « Il appartient aux gouvernements de tracer la voie », dit-il en signe de soutien à la Commission.
Toutefois, Sundar Pichai encourage l'Europe à adopter « une approche proportionnée », en mettant en place des règles différentes selon les secteurs dans lesquels la technologie est amenée à être utilisée.
Pour Brad Smith, il n'y pas d'alternative à la reconnaissance faciale
Le Président de Microsoft, Brad Smith, est diamétralement opposé au patron d'Alphabet. Ce dernier préfère souligner les avantages que la reconnaissance faciale peut offrir. « Je suis vraiment réticent à dire empêchons les gens d'utiliser une technologie qui permettra de réunir des familles lorsqu'elle pourra les aider à le faire », affirme le dirigeant et aussi spécialiste des questions juridiques du groupe.Et Smith de poursuivre : « La deuxième chose que je dirais est que vous ne l'interdisez pas si vous croyez réellement qu'il existe une alternative raisonnable qui nous permettra, par exemple, de résoudre ce problème avec un scalpel plutôt qu'au hachoir ».
La position du président de Microsoft est donc simple : le seul moyen d'améliorer la technologie sera de l'utiliser.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Source : Gizmodo