Reconnaissance faciale dans l'UE : Google favorable à une régulation, Microsoft à une utilisation

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 22 janvier 2020 à 14h57
Reconnaissance faciale

Les deux géants n'ont pas le même avis quant à la volonté de la Commission européenne de faire interdire l'usage de la technologie pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans.

Le livre blanc publié par la Commission européenne vous a beaucoup fait réagir ces derniers jours sur Clubic. Et pour cause ! L'institution voudrait interdire le recours aux technologies de reconnaissance faciale sur une durée pouvant aller de trois à cinq ans, le temps d'instaurer de nouvelles règles de façon à protéger les citoyens européens et leurs données. Si cette idée reste pour le moment à l'état de pré-proposition, elle n'a pas manqué non plus de faire réagir quelques grands noms du numérique mondial, parmi lesquels les patrons de Google et Microsoft.

sundar-pichai-PDG-alphabet-Google.jpg
Sundar Pichai (© Google)

Sundar Pichai favorable à une réglementation

Le Président-Directeur Général d'Alphabet, la maison-mère de Google, est sorti du bois lundi pour apporter son soutien à la proposition de la Commission européenne. « Je pense qu'il est important que les gouvernements et les réglementations s'y attaquent le plus tôt possible et lui donnent un cadre », déclare Sundar Pichai lors d'une conférence de presse donnée à Bruxelles.


L'homme fort de Google considère que la reconnaissance faciale peut effectivement être utilisée à des fins malveillantes et reconnaît qu'il y a « peut-être une période d'attente (à observer) avant de vraiment réfléchir à la façon » dont la technologie sera utilisée. « Il appartient aux gouvernements de tracer la voie », dit-il en signe de soutien à la Commission.

Toutefois, Sundar Pichai encourage l'Europe à adopter « une approche proportionnée », en mettant en place des règles différentes selon les secteurs dans lesquels la technologie est amenée à être utilisée.

brad-smith-président-microsoft.jpg
Brad Smith (© Microsoft)

Pour Brad Smith, il n'y pas d'alternative à la reconnaissance faciale

Le Président de Microsoft, Brad Smith, est diamétralement opposé au patron d'Alphabet. Ce dernier préfère souligner les avantages que la reconnaissance faciale peut offrir. « Je suis vraiment réticent à dire empêchons les gens d'utiliser une technologie qui permettra de réunir des familles lorsqu'elle pourra les aider à le faire », affirme le dirigeant et aussi spécialiste des questions juridiques du groupe.


Et Smith de poursuivre : « La deuxième chose que je dirais est que vous ne l'interdisez pas si vous croyez réellement qu'il existe une alternative raisonnable qui nous permettra, par exemple, de résoudre ce problème avec un scalpel plutôt qu'au hachoir ».

La position du président de Microsoft est donc simple : le seul moyen d'améliorer la technologie sera de l'utiliser.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Source : Gizmodo
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (4)
K4minoU

« La deuxième chose que je dirais est que vous ne l’interdisez pas si vous croyez réellement qu’il existe une alternative raisonnable qui nous permettra, par exemple, de résoudre ce problème avec un scalpel plutôt qu’au hachoir »

Cette affirmation est lourde de sens purée :confused:

Ca fait peur d’entendre ces genres de propos de la bouche de personnes influentes…

bmustang

je ne rejoins ni l’un, ni l’autre et considère la reconnaissance faciale comme dangereuse si elle n’est pas strictement encadrée. Le respect et la liberté citoyenne auquel nous avons le droit, n’est pas à mettre dans n’importe quelles mains comme les patrons, sociétés, états, politiques… la commission européenne doit agir si l’on ne veut pas que cette technologie soit un outil de moyen de pression, violation…

carinae

le respect de la liberté citoyenne … grosso modo c’est ce que dit le patron de Google. Sur le coup il n’a pas tout a fait tord. si on se base sur le passé et le présent, Internet est un très bon exemple de dérives alors une techno comme la reconnaissance faciale … C’est évident qu’il y aura des dérives, et d’ailleurs il y en a déjà dans un certain pays pionner en la matière … Dans le cadre sécuritaire de certains sites why not mais pour le reste cette technologie est plus discutable …

glittermen

Qu’il soit d’accord ou pas de toute façon c’est pas des politiciens Google et Microsoft ils vont pas dicter nos lois

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles